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Le travail collectif en REP+, compte rendu de la formation du 13 et 14 octobre 2014

Par mjampy — publié 25/11/2014 10:50, Dernière modification 18/03/2019 11:44
Alors que la refondation de l’Éducation Prioritaire a commencé avec la mise en place des premiers REP+ « préfigurateurs » à la rentrée 2014, le travail collectif est l’une des conditions de réussite de cette refondation. Le travail collectif ne se décrète pas. À quelles conditions peut-il se mettre en place dans les établissements ? Quels sont les lieux et les espaces qui peuvent le favoriser ? Quels contenus permettent de le rendre attractif ? Quelles collaborations intermétiers peuvent y contribuer ? Avec quelles transformations sur le travail des uns et des autres ?

Lire par ailleurs la synthèse de la formation élaborée avec les participants

Marc Bablet  « Le travail collectif, un des défis de la refondation de l’Éducation Prioritaire »

 

Marc Bablet, chef du Bureau de la politique d'Éducation Prioritaire et des dispositifs d'accompagnement (DGESCO), revient en introduction sur le besoin de communauté de valeurs et de confiance pour la refondation de l’Education Prioritaire. Son exposé se divise en trois questions : Pourquoi le travail collectif, notamment en Education Prioritaire ? Qu’attend l’Education Nationale du travail collectif ? Quelles sont les conditions propices à ce travail ?

Pourquoi du travail collectif notamment en éducation prioritaire ? (4'')

Le travail collectif est étranger au système français. Cette absence est un héritage du lycée napoléonien. La préparation des cours et la correction des copies sont depuis cœur du travail. Cela a pu aboutir à la normalisation des pratiques, avec dans le second degré des manuels recommandés par l’inspecteur. Nous sommes depuis passés dans système post bureaucratique avec objectifs (cf socle) où l’on contrôle moins les procédures que les résultats (cf Pisa et DEPP). Par ailleurs, la notion de réussite est plus ouverte : la loi de refondation de l’école précise que « tous peuvent apprendre, tous peuvent progresser » ce qui est inédit. Dans ce contexte, il y a beaucoup d’attentes envers les établissements avec les projets d’établissement et d’école pour lesquels les ZEP étaient déjà précurseurs. Mais il y a besoin d’autres régulations que le contrôle avec trois objectifs :

-Réussite du socle et élévation du niveau de tous (ce qui n’était pas le cas avec le programme).

-Adaptation à chacun.

-Cohérence de l’équipe (en parallèle de la diversification des métiers).

Ce à quoi il faut rajouter le travail avec les parents.

Ce que l’Education nationale attend du travail collectif (15’' 20')

Le référentiel des compétences des enseignants et personnels de l’éducation 2013 indique ce qui est attendu. De même le référentiel pour l’Education Prioritaire, dans sa partie quatre, invite au travail collectif. Le mot « coopération » y est présent à de nombreuses reprises qu'il s'agisse de coopération avec une équipe, avec les parents ou les partenaires de l’école. Le travail collectif doit construire la confiance dans la réussite de tous, dégager du temps pour analyser les difficultés des élèves. Il faut, selon Marc Bablet construire le temps de travail en équipe et l'instituer. La difficulté actuelle pour les acteurs est la gestion de la pondération en REP+. Ces difficultés peuvent être dépassées avec des objectifs communs (de cycles, de séquence). Enfin le conseil de maîtres, le conseil de cycle ou le conseil de classe, d’enseignement, le  conseil pédagogique et le nouveau conseil école-collège sont autant de lieux pour ce travail collectif.

Les conditions de la bonne réalisation d’un travail collectif (30’'55)

Il faut des équipes au travail dans des réunions de travail où chacun sait ce qu’il a faire, peut s'exprimer, s’assurer qu’il est compris. Pour ce faire, une préparation, un ordre du jour, un animateur, un secrétaire sont indispensables et les conflits ne doivent pas être ignorés mais surmontés.

Voir la vidéo de l'intervention de Marc Bablet (35'') :


Bablet4

 

  Ecouter l'intervention de Marc Bablet

  

Françoise Lantheaume, « Coordination, régulation, coopération : quels défis pour les métiers en Éducation Prioritaire ? »

 

Tout travail est collectif

Françoise Lantheaume indique en introduction que l’enseignant travaille en collectif, même dans sa classe, car tout travail est social. Par ailleurs, les organisations contemporaines réclament de plus en plus de travail collectif. Mais il existe différentes formes de travail collectif.

Les différents formes de travail collectif (7’ )

- La coopération qui nécessite trois conditions : la volonté de coopérer, des moyens pour communiquer, le partage d'un objectif commun qui n'est pas toujours préalable à la coopération. Sur cette base peut se définir un référentiel opératif commun.

- La régulation qui permet la création d’un langage opératif.

- La coordination qui est le niveau le plus explicite permet la planification, l’agencement des actions de façon cohérente et efficace. Toutefois, plus il y a de coopération, plus il faut de coordination.

-La concertation qui est l’instrument de la coopération et de la collaboration.

Tout ceci nécessite des compétences de communication (savoir débattre), de formalisation (car il y a souvent perte de la mémoire de ce travail collectif), ainsi qu'une prudence proche de la sagesse car travailler à plusieurs nécessite également de la modestie.

Il faut réfléchir aux conséquences du travail collectif, à cause de la porosité accrue entre temps et lieux professionnels et temps et lieux personnels.

Le travail collectif : Une ressource/ une contrainte ? (24’’55’)

Les attentes de tout travailleur sont dans l’ordre : l’autonomie, l'utilité, la reconnaissance, le salaire. Pour beaucoup d'enseignants, le travail collectif ne répond pas à ces critères et constitue davantage une contrainte qu’une ressource. Pourtant, c’est une occasion de solidarité, une occasion de confronter des manières de faire ajustées au contexte. Il est vrai que le travail collectif peut aussi être dangereux en raison des relations  de pouvoir qui peuvent s'y développer, notamment dans le cadre d'un fonctionnement avec des professionnels différents.

Le choc des groupes professionnels (33’)

Il y a de plus en plus de non enseignants dans l’Ecole (AVS….). Chaque groupe professionnel a son histoire, certains sont en voie de constitution. Les conceptions de l’éducation et de l’autonomie du sujet ne sont pas les mêmes selon les groupes. Le réel est multiple et congruent, ce qui explique les divergences dans le travail collectif des groupes professionnels.

Existe-il une spécificité du travail collectif en Education Prioritaire ? (36’34)

Il y a une exigence plus forte de travail collectif en Education Prioritaire car il y a nécessité de construire des équivalences entre professionnels. L’Education Prioritaire accueille souvent des jeunes enseignants qui recherchent du collectif. Dans ces établissements les liens avec les familles peuvent être difficiles ce qui nécessite un travail collectif. Cependant le travail collectif prescrit à tendance à donner lieu à multiplication des contrôles. Le travail invisible prend une part de plus en plus importante en Education Prioritaire, il est invisible notamment à la hiérarchie. Des fois le travail collectif nécessite d’être caché avec le risque de mettre en danger l’individu.

En définitive il faut soutenir l’existant plutôt que de prescrire l’idéal.

Voir la vidéo de l'intervention de Françoise Lantheaume (47'') :


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Ecouter l'intervention de Françoise Lantheaume

 

Voir le diaporama de Françoise Lantheaume

 

Ecouter les échanges suites à l'intervention de Marc Bablet et Françoise Lantheaume (38'')

 

Sylvie Amador, « Un projet pour fédérer le travail dans une circonscription »

 

Syvlie Amadore, IEN dans la circonscription de Meaux depuis 2001, présente le projet GRAEL (Groupe Recherche Action en Ecriture Lecture) qu’elle a initié avec André Ouzoulias (1951-2014). L’ensemble des écoles de la circonscription sont en éducation prioritaire (RAR, ECLAIR puis REP) avec 4 300 élèves. La décision de cette recherche action, pour améliorer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, remonte à septembre 2011. La circonscription avait expérimenté positivement le CP à effectif réduit pour l’apprentissage de la lecture. L’expérimentation a été arrêtée au niveau national mais les Mureaux ont décidé de continuer à travailler sur l’apprentissage de la lecture et l'écriture avec toujours la même question : comment s’y prendre pour faire écrire les élèves de façon autonome ?

 Les objectifs du GRAEL

Trouver une cohérence, c'est-à-dire trouver un moyen de faire travailler ensemble tous les acteurs sur l’apprentissage des élèves, pour avoir du sens. Cela passe par le fait que les enseignants du même niveau, notamment du CP, travaillent ensemble et en cohérence avec ceux de la grande section. Cela nécessite un accord de l’ensemble de l’équipe.

Les principes GRAEL

Une pratique intense et régulière (quotidienne) en CP mais déjà en grande section. Les élèves sont invités à ne pas inventer l’orthographe des mots (ne pas écrire comme l’on entend) mais en utilisant des outils (dictionnaire orthographique, glossaire…).

Bilan du GRAEL

Les enfants prennent plaisir à écrire et réclament les séances d’écriture (cf André Ouzoulias, Lecture écriture : Quatre chantiers prioritaires pour la réussite, RETZ, 2014). Surtout, le groupe de travail, qui été constitué de gens très différents (chercheurs, enseignants de différents niveaux, de différents établissements), avec des expériences diverses, a fonctionné par le partage des réussites mais aussi des échecs. La mise à disposition de remplaçants par la DSDEN a permis la mise en place d’observation et de formation par les pairs. Cette recherche action a permis de faire évoluer collectivement les pratiques des enseignants.Les conditions de la réussite ont été :

-L’envie des enseignants.

-Le lien entre la théorie et la pratique grâce à André Ouzoulias.

-Un cadre de départ clair.

Enfin, pour que le travail collectif devienne un travail d’équipe le rôle du directeur est fondamental.

Voir la vidéo de l'intervention de Sylvie Amador  (33") :

 


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Voir le reportage du Centre Alain Savary sur ce projet

 

Ecouter l'intervention de Sylvie Amador

 

Ecouter les échanges avec Sylvie Amador

 « Coordonner ? Il y a des métiers pour ça ? » Retour sur l’activité des coordonnateurs

 

« Coordonner les coordonnateurs, témoignages »

Joce Le Breton

Joce Le Breton de la MAEP (Mission académique pour l'Éducation prioritaire de Paris) annonce que le travail collectif des coordinateurs n’est pas évident. Dans l’académie de Paris il y a un REP+ et 3 ECLAIR. Ils sont gérés par deux DASEN, l’un du premier degré l’autre du second, et surtout par la MAEP dirigée par l’ipr EVS, deux adjoints et deux enseignants, 18 coordinateurs à plein temps. LA MAEP accueille les nouveaux coordonnateurs, organise des réunions et propose des formations et des groupes de travail. L’un de ses groupes a servi à la rédaction des contrats ECLAIR. Un autre a constitué la mallette du référentiel de l’Education prioritaire. Enfin un dernier s’est penché sur la lutte contre les discriminations.

Cedric Fabre (21'')

Cédric Fabre, coordonnateur de réseau REP+ « préfigurateur » Georges Clemenceau (Paris XVIII), s’est interrogé sur comment organiser les temps de travail collectif notamment entre 1er et second degré. Le choix a été fait d’une heure et demi hebdomadaire au collège qui peut s’accorder avec la réforme des rythmes à Paris où les professeurs des écoles finissent à 15H30. Un crédit temps a été mis en place par les professeurs des écoles.

Christine Sombrun (34'')

Christine Sombrun, coordonnateurs du réseau ECLAIR Utrillo (Paris XVIII) présente comment s’est élaboré le contrat de son réseau avec comme objectif qu’il fasse sens et que tout le monde y participe. Le contrat s’est fait non à partir de ressentis mais d’indicateurs précis, au sein d’instances déjà existantes. Les réunions interdegrés et intercatégorielles ont toutes fait l’objet de compte rendu numérique et papier.

Cécile Brun (44'')

Cécile Brun, coordinatrice de l'ECLAIR Rouault (Paris XIX), présente le fonctionnement de sa lettre de réseau pour favoriser le sentiment d’appartenance au réseau. Les coordonnées des porteurs de projets sont systématiquement indiquées pour favoriser une communication horizontale. La lettre est diffusée en interne mais aussi auprès des partenaires, le rectorat, l’ozp et le café pédagogique. La question de diffuser cette lettre aux parents se pose.

Voir la vidéo des témoignages (50') :

 

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 Ecouter les témoignages des coordonnateurs

 

 

Hossein Iken « Plus de maitres que de classes, avec le coordo aussi ? »

Hossein Iken coordonnateur des RSS (Réseau de réussite scolaire) de Saint-Priest, dans l’académie de Lyon, présente la circonscription de St Priest qui a la particularité d’être une circonscription ville avec deux collèges en éducation prioritaire et six groupes scolaires et un coordinateur à temps plein. Les occasions de travail collectif sont nombreuses notamment dans le cadre du dispositif de plus que maîtres que de classes (PMQC). Ce dispositif a été lancé en juin 2013 avec un séminaire académique, l’expérience des professeurs surnuméraires a été une aide. Les attentes ont dès départ été fortes. A la rentrée 2013 le dispositif est mis en œuvre avec son accompagnement avec le CAREP Michel Delay. Le rôle du coordo a commencé par des visites de classe en coanimation et des discussions avec les Conseillers Pédagogiques de Circonscription sur les gestes professionnels et les temps sensibles. La stabilité des équipes et de l’IEN a permis ce travail collectif. Toutefois, le dispositif PMQC s’est fait au détriment du travail ordinaire du coordo. Le dispositif par sa nouveauté a pu déstabiliser les équipes, mais a permis de dépasser les différences de statut.

 

 Voir l'intervention d'Hossein Iken (35'') :

 

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Ecouter l'intervention d'Hossein Iken

 

Noëllie Goulefer « Des dynamiques locales à impulser en intermétier ; problèmes concrets et formation des formateurs »

Noëllie Goulefer, formatrice académique REP+ et chargée d’inspection pour académie de Lyon, indique que le département du Rhône compte actuellement 4 REP+ avec 19 remplaçants spécifiques pour les REP+. Ce qui permet de libérer régulièrement les professeurs des écoles trois jours par an pour des formations et une demi journée complète par école. Les collèges ont eux 1H30 hebdomadaire libérée pour la concertation. Ces réseaux d’éducation prioritaire sont anciens ce qui peut être un atout mais aussi source de pesanteur. Ces temps de concertation sont un défi pour les formateurs qui doivent passer du « je » au « nous » dans l’accompagnement. Ensuite Noëllie Goulefer nous présente une action à l’école Gagarine à Vaulx-en-Velin où elle a accompagnée une enseignante surnuméraire. La vidéo des séances a permis d’avoir une vraie discussion d’équipe et ont servi de support à une inspection en groupe positive. Plus largement dans la mise en place en ce début d’année des premiers stages réseau REP+ les enseignants sont intéressés d’échanger avec des collègues d’autres établissements et d’autres niveaux mais trouver une formation commune est plus compliqué. Noëllie Goulefer souhaite que ce travail collectif s’ouvre aux familles. 

Voir l'intervention de Noëllie Goulefer (15'') :

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 Ecouter l'intervention de Noëllie Goulefer

Sylvie Moussay, « Former dans l’établissement, l’expérience de la confrontation »

Sylvie Moussay, maître de conférence en sciences de l’éducation (Laboratoire ACTé -Activité Connaissance Transmission Éducation, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand 2) s’intéresse à la faisabilité et la durabilité du travail collectif en éducation prioritaire à travers l’expérience d’un collège de Vénissieux. La question de la durabilité est cruciale car le collectif est toujours à créer et à maintenir. C’est bien dans la confrontation avec les pairs que vient le travail collectif.

Sylvie Moussey est arrivée en septembre 2011 dans ce collège de Vénissieux pour faire une recherche sur les enseignants décrocheurs au moment où était mis -difficilement- en place les préfets des études. L’un des buts a donc été d’aider à mettre en place ces nouveaux rôles à travers des temps et des espaces d’échanges. L’un des premiers temps a été les échanges entre préfet puis entre les préfets et la principale. Ce redoublement de l’expression des problématiques permet d’avoir un questionnement plus professionnel. Dans le même temps Sylvie Moussey a proposé une analyse de l’activité à chaque préfet pour favoriser la confrontation des points de vue. Sylvie Moussay nous fait écouter des extraits de ces échanges qui, selon elle, permettent d’instaurer la confiance. Les préfets ont d’ailleurs proposé des temps d’échanges avec l’ensemble des enseignants. Sylvie Moussey rappelle que ces échanges n’ont pu être productif qu’à la condition que la direction soutienne ces échanges et que ces échanges soit épaulés par de la recherche et de la formation.

Ecouter l'intervention de Sylvie Moussey (37'')

 

Caroline Strehl Une expérience à partir de la plateforme Neopass@ction

Caroline Strehl, professeur de collège à Montbéliard, nous présente une expérience spontanée de travail collectif qui a commencé il y a deux ans quand son collège a connu des difficultés. Il y a eu d’abord des réunions informelles puis un groupe plus organisé avec un travail autour de néopassaction. Ce groupe a été un lieu d’échanges sur les difficultés de chacun, le tout dans le respect et dans la confidentialité. Le COPsy de l’établissement a été une ressource. Depuis il y a une volonté d’élargir ces réflexions aux difficultés des élèves et de commencer un travail avec Patrick Rayou, chercheur en sciences de l’éducation. Ce travail a permis de retrouver un sentiment de compétences, et d’intervenir dans les autres collèges REP+ de la région.

Lire le témoignage de Caroline Strehl et de ses collègues sur cette expérience

Marc Lextreyt, « la mise en place de la formation en établissement REP+ »

L’intervention de Marc Lextreyt, principal du collège REP+ Aimé Césaire à Vaulx-en-Velin, fait écho aux interventions précédentes notamment celle de la difficile reconnaissance des préfet par les pairs et par l’institution. Ils sont d'ailleurs remplacés cette année par des coordinateurs de niveau et d’autres coordinateurs. Le malaise des préfets renvoie à l’externalisation qui peut être pratiquée par les enseignants face à des difficultés. La question des rituels nécessite une véritable solidarité.
En ce qui concerne la mise en place de REP + l’une des difficultés est l’articulation de la pondération entre 1er degré et second degré. En effet dans le premier degré les 18 demis journées libérées et remplacées pour les PE  pour des stages (soit 19 temps pleins au niveau de l’académie avec un service du 1er septembre au 4 juillet), alors que dans le second degré c’est une pondération 1,1 qui dégage une heure et demie. Pour un travail commun les PE sont en stage et les PLC concernés sont libérés. Les heures des professeurs surnuméraires ont été réparties  à tous les PLC de maths et français de 6eme qui vont dans les écoles. Les PE viennent de gré à gré au collège. La pondération est ambigu est ce une décharge ou une pondération ? Cette ambigüité est renforcée selon que cette pondération est en heures poste ou en heures supplémentaires. Il faut que l’institution clarifie le sens du 1.1. Sur le contenu, les heures de concertation doivent être consacrées, selon Marc Lextreyt, à la pédagogie et à professionnaliser le traitement des difficultés des élèves. En effet, les enseignants se sentent souvent coupables mais pas responsables il faudrait l’inverse. Actuellement ces heures de concertation sont employées au deux tiers à l’initiative des enseignants et un tiers à l’initiative de la direction. Le besoin d’expertise extérieure se fait sentir sur ces heures de travail pédagogique.

Voir l'intervention de Marc Lextreyt  (28'') :

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 Ecouter l'intervention de Caroline Strehl et Marc Lextreyt (à partir 16'') et les échanges avec la salle (de 46" à 51")

 

Articuler local, départemental, académique : quels leviers, quelles difficultés réelles ?

Nathalie Méry, IEN adjointe, académie de Toulouse.

Nathalie Mery indique que le travail collaboratif nécessite de connaître le métier de l’autre. Pour elle, l’Ecole est en transition : elle part d’un schéma très centralisé vers le choix de contractualiser ou d’entrer dans une logique complète de marché comme dans les pays anglo-saxons. Dans les deux cas l’autonomie des établissements est plus grande avec une contractualisation moindre dans le 1er degré. La question pour les cadres intermédiaires dans ce contexte d’autonomisation est comment faire que le prescrit et le réel s’approche ? L’IEN, par la taille des circonscriptions, a des difficultés à être proche des enseignants mais un échelon intermédiaire risque d’éloigner encore plus le prescrit du réel.


Voir l’intervention de Nathalie Mery (10’’) :

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Didier Thellier, IA-IPR, responsable académique de la formation (RAF), académie de Besançon

Didier Thellier nous présente le travail collectif dans le REP+ Diderot à Besançon. Du temps du RAR le pilotage n’était que local au niveau du réseau. Avec la mise en place des ECLAIR l’académie a été plus présente. Mais cela restait très hiérarchisé. Il a fallu quitter la posture hiérarchique pour comprendre les problèmes de métiers. Ainsi, un Groupe Recherche Action (GRA composé de l’IEN, les CPC les directeurs, certains PE et l’IPR) s’est monté pour s’interroger sur le problème de l’hétérogénéité dans les classes. Ce groupe à mis en place des observations entre professeurs du même degré puis à entre les deux degrés. Ces observations ont été possibles par l’attribution de professeurs stagiaires pour que les professeurs des écoles puissent s’observer. Cela a permis d’ouvrir les portes et d'enrôler la plupart des collègues. Avec une limite qu’à certains moments les professeurs des écoles restent de côté. Enfin le risque d'un retour du fonctionnement pyramidal est présent.

Voir l’intervention de Didier Thellier (18’’) :

 

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Voir le diaporama de Didier Thellier