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EPS et prévention de la violence

Par admin publié 23/08/2006 13:21, Dernière modification 26/06/2024 15:14

Ouvrages

 

CARNEL Béatrice (dir.), DHELLEMMES Raymond (dir.), HODIQUE Reynolds (dir.). La violence, l'école, l' EPS. Paris : Editions Revue EPS, 1999, 62 p. (Dossier EPS, 42)

Ce dossier fait suite à la journée d'étude du 29 avril 1998 au Centre IUFM de Douai. On y trouvera les conférences d'Annick Davisse ("L'EPS et la violence en milieu scolaire") et d'Eric Debarbieux ("Violence, incivilités, insécurité") ainsi que les débats qui les ont suivies, les cinq comptes rendus des tables rondes (approche didactique, approche institutionnelle, approche sociologique, connaissance de soi et connaissance des publics) et enfin la synthèse générale de Pierre Therme ("La violence à l'école : de la compréhension à l'intervention").


DAVISSE Annick. « L'EPS et la violence en milieu scolaire ». In CARNEL Béatrice (dir.), DHELLEMMES Raymond (dir.), HODIQUE Reynolds (dir.). La violence, l'école, l' EPS. Paris : Editions Revue EPS, 1999, pp. 10-19 (Dossier EPS, 42)

L'enseignement de l'EPS peut-il permettre de canaliser la violence ? L'auteur exprime ses réserves quant à cette hypothèse. Il n'est pas certain, en effet, que les réussites en termes de socialisation puissent dépasser le cadre de l'établissement. Elle exprime aussi son scepticisme face aux projets pédagogiques faisant référence au respect de la règle. Selon elle, dans les zones "turbulentes", les projets doivent être exigeants mais rester limités, du moins dans un premier temps : apprendre à savoir perdre par exemple, favoriser le développement des activités langagières dans les pratiques de l'EPS afin d'aider les élèves qui réussissent mieux dans les activités sportives mais sont en échec scolaire (ce sont majoritairement des garçons) à mettre des mots sur les activités physiques, l'affrontement et la règle. On trouvera, à la suite de cette intervention, le débat qui s'est installé avec la salle et les réponses de l'intervenant.

 

Revues, dossiers et articles dans revues

Cahier Velin, n° 5, novembre 1998, p. 39-47. RAUFAST André. « Sports de combat et banlieues sensibles, un combat pour la non-violence. »

L'auteur conduit une recherche dans la ZEP de Montpellier La Paillade sur les effets structurants des sports de combat, et plus particulièrement sur la pratique du judo, au niveau des écoles primaires. Après avoir résumé le cadre théorique dans lequel il situe son travail, il propose deux méthodologies de l'intervention auprès des jeunes en difficulté : un modèle comportementaliste de l'apprentissage des sports de combat et un modèle psycho-sociologique. Sa problématique n'est pas de savoir si les sports de combat dans les banlieue sensibles renforcent ou atténuent les violences urbaines mais de savoir si les paradoxes culturels et psychiques de ces activités ont des effets sur les modalités d'investissement et de construction des apprentissages moteurs du judo chez les jeunes en difficulté. Les principaux résultats de sa recherche sont les suivants : les sports de combat constituent une "surface projective d'accueil des problématiques psychiques du sujet" ; les troubles psychiques peuvent affecter la qualité des apprentissages moteurs exigés pour la pratique des sports de combat ; les progrès réalisés dans les apprentissages moteurs en sports de combat sont corrélés à des changements psychologiques et à un démarrage de la réussite scolaire, surtout quand il s'agit d'élèves en grande difficulté. Dans sa conclusion, il propose notamment une plus grande intégration des projets pédagogiques de sports de combat dans les projets pédagogiques d'établissement, une intervention dès l'école primaire, une activité judo comme tronc commun des sports de combat, pour faciliter l'accès à une violence symbolisée et contrôlée.


Contre Pied, n° 4, mars 1999, 68 p. L'EPS au carrefour des violences. Contre Pied, n° 4, mars 1999, 68 p.

L'ensemble du numéro laisse la parole aux enseignants d'EPS des établissements difficiles qui disent comment ils vivent la violence et surtout comment ils s'y prennent pour continuer d'enseigner malgré tout. Les différents auteurs insistent sur l'importance du travail en équipe, qui dépasse souvent le cadre de l'établissement, sur les dangers d'une "aseptisation" de l'enseignement (choix de pratiques à risques minima ou bien relâchement des sanctions) et d'une réduction de l'EPS à une animation démagogique d'APS. Samuel Joshua, Pascal Duret et Paul Goirand apportent leur éclairage de chercheurs à la problématique de ce dossier.

Déviance et société. Volume 30, N° 1, janvier 2006, p 21-40. Dominique Bodin, Luc Robène,Stéphane Héas, Catherine Blaya. « Violences à l'école : l'impact de la matière enseignée »


Si l’Éducation Physique et Sportive (EPS), n’est pas épargnée par les problèmes de violences à l’école, ces dernières semblent néanmoins, quelles que soient les formes et les interactions sociales observées, moins prégnantes dans cette discipline particulière que dans les autres. Les raisons sont multiples: intérêt différencié des élèves pour cette discipline particulière, synergie entre enseignants d’EPS et élèves, discipline qui intègre tout à la fois « l’apprentissage du contrôle des pulsions» en offrant un « espace toléré de débridement des émotions», mais également formation des enseignants d’EPS qui privilégie au même titre que les savoirs à transmettre, la relation pédagogique et la gestion des affects.


Revue Agora débats-jeunesses n°37. janvier 2005.p 44-59. BODIN Dominique, BLAYA Catherine, ROBENE Luc, HEAS Stephane. « Violences à l’école et EPS. ».

Si l’éducation physique et sportive est confrontée à la violence, d’après les auteurs les problèmes sont moins flagrants dans cette discipline que dans les autres. Cet article nous dévoile les raisons pour lesquelles ce constat est réalisé.

Revue EPS, n° 267, septembre-octobre 1997, pp. 59-62. CLEMENT Marc, LORCA Pierre. « Violence scolaire et enseignement : l'EPS a-t-elle un rôle à jouer ? »

La pratique sportive est apparue, aux yeux des autorités, comme une des voies de remédiation à la violence dans les établissements difficiles. Les auteurs ont enquêté sur les différents types de violence intervenant pendant le cours d'EPS de classes réputées difficiles, situées en ZEP ou en établissements sensibles, et ils proposent une typologie. Selon eux, l'utilisation trop fréquente de situations globalisantes, la focalisation sur la seule mise en activité des élèves, l'organisation approximative du cours, la rareté des interventions verbales, l'absence d'exigence vis-à-vis des règles de civilité attisent les comportements agressifs. Si l'EPS n'est pas plus déterminante que les autres enseignements dans la lutte contre la violence scolaire, pour réduire les comportements agressifs, il est nécessaire de développer, dans l'organisation même du cours, les apprentissages sociaux, de diversifier l'analyse des APS, de connaître et reconnaître les conceptions d'apprentissage derrière les tâches proposées, de rendre explicite et réciproque l'engagement élèves-enseignant. En se gardant de la dichotomie socialisation/apprentissages, en se recentrant sur ces derniers et en les contextualisant au public particulier des élèves en ZEP, l'EPS valorisera son statut et sa démarche.