2004 et avant
LE BASTARD-LANDRIER Séverine, Les déterminants contextuels de l’orientation scolaire en classe de seconde, Les Sciences de l’éducation pour l’ère nouvelle,
2004, vol. 37, n° 2 ; p. 59-81.
Les résultats de cette recherche soulignent l’aspect inégalitaire du processus d’orientation en classe de seconde selon l’établissement fréquenté par les élèves, et notamment selon la compositionsociale de son public. Ainsi, l’orientation apparaît comme un processus interne qui relève de la politique de l’établissement scolaire et qui consiste en partie à gérer la composition sociale du public en répartissant les élèves de façon plus ou moins égalitaire dans les différentes séries.
Evaluation externe d’un projet d’aide à l’orientation des élèves. Bruno Souchaut. Iredu-CNRS-Université de Bourgogne. Octobre 2004
L’étude fait le point sur un projet pédagogique mis en place dans un lycée du Luxembourg. Ce projet, nommé AVENTI, vise à améliorer l’accueil, l’encadrement et l’orientation des élèves, l’objectif principal étant de réduire les échecs scolaires chez une population d’élèves qui n’est pas suffisamment encadrée dans leur parcours dans l’enseignement secondaire. L’évaluation externe d’AVANTI, confiée à l’IREDU, vise à mesurer les effets du projet sur les élèves dans ses différentes dimensions.
L’évaluation met en évidence les effets positifs du projet sur la qualité de l’orientation des élèves. Aucun effet n’a en revanche été détecté par rapports aux résultats scolaires. L’évaluation externe a montré que seules les opinions et les comportements des élèves face aux processus d’orientation étaient réellement touchés par ce projet.
NAKHILI Nadia. Impact du contexte scolaire dans l'élaboration des choix d'études supérieures . 5e Congrès International de la recherche en éducation et en formation. 31 août-4 septembre 2004.
Cette communication porte sur l'orientation et plus particulièrement sur l'origine des choix individuels en matière d'orientation scolaire à l'entrée dans le supérieur. Elle met en évidence un impact du contexte scolaire, en particulier de la composition sociale des établissements scolaires, sur les différences d'aspirations des élèves de terminale (le fait d'envisager ou non une CPGE ). Elle se distingue ainsi des approches théoriques et des travaux empiriques français qui expliquent jusqu'alors ces différences d'aspiration par les seules caractéristiques individuelles scolaires et familiales des élèves.
Formation initiale, orientations et diplômes de 1985 à 2002. Sébastien Durier et Pascale Poulet-Coulibando (Depp). INSEE, Economie et statistique n°378-379. Juillet 2004.
Le niveau d’étude des jeunes Français a beaucoup progressé entre 1985 et 1995, et s’est stabilisé ces dernières années. Les diplômés de l’enseignement supérieur sont deux fois plus nombreux en 1996 qu’en 1985, et représentent, en 2001, près de 38 % d’une classe d’âge.
L'évaluation de l'orientation à la fin du collège et au lycée. Rêves et réalités de l’orientation. Maryse Hénoque, André Legrand. Haut conseil de l'évaluation de l'école (HCEE). Mars 2004.
Le rapport retrace les politiques publiques concernant l’orientation, les divergences entre objectifs et résultats et les lacunes qui subsistent sur la connaissance des processus d’orientation. Les auteurs soulignent la nécessité de gérer la contradiction entre les deux objectifs indissociables de l’orientation : « gestion de flux », compte tenu des évolutions des besoins économiques et sociaux, et « construction progressive d’un projet individuel de l’élève ». On trouvera à la fin de ce rapport l’avis du HCEE, dans lequel ce dernier constate que, dans une large mesure, l’orientation concentre les critiques sur le système éducatif. La clarification des objectifs et des enjeux de l’orientation est, pour le HCEE, l’étape indispensable pour préciser les missions des instances et des personnels de l’orientation.
CHAZAL Sébastien, GUIMOND Serge, La théorie de la dominance sociale et leschoix d’orientation scolaire et de rôles sociaux des filles et des garçons, Orientation scolaire et professionnelle, décembre 2003, vol. 32/04, p. 595-616.
Cette recherche a comme objectif d’examiner le rôle de la dominance sociale dans l’explication des choix d’orientation scolaire et de rôles professionnels des élèves en classe de seconde.Elle confirme la pertinence de cette théorie pour la compréhension des facteurs qui motiventles choix d’orientation contrastés des filles et des garçons.
DURU-BELLAT Marie, Actualité et nouveaux développements de la questionde la reproduction des inégalités sociales par l’école, Orientation scolaire et
professionnelle, décembre 2003, vol. 32/04, p. 571-594.
À partir de travaux récents mis en perspective, sont abordés les différents mécanismes qui concourent à la production des inégalités scolaires en France : les mécanismes de nature individuelle et ceux de type contextuel et les stratégies des familles face aux inégalités de l’offre.
RINGER Fritz, GEAY Bertrand, MILLET Mathias. Les contradictions de la démocratisation scolaire, Actes de la recherche en sciences sociales, 2003, n° 149 ; 95 p.
Ce numéro étudie les transformations du système d’enseignement français face à la massification scolaire et aux restructurations qui l’ont accompagnée. Il interroge également les multiples dispositifs de gestion des flux scolaires : dispositifs institutionnels pour élèves en difficulté, hiérarchisation des filières de l’enseignement secondaire, modalités différentes d’accès à l’enseignement supérieur.
L’Orientation : différence de comportement entre filles et garçons, L’Enseignement technique, septembre 2002, n° 195, p. 13-14.
Grâce à cette analyse statistique, on démontre que les filles optent moins souvent que les garçons pour une première scientifique. En première technologique comme en BEP, les sections industrielles restent le domaine réservé des garçons alors que les filles rejoignent en majorité les sections tertiaires. Dans l’enseignement supérieur les filles se dirigent plus souvent vers des études longues et les garçons vers une filière sélective.
L’orientation vers le lycée professionnel . La scolarisation au lycée professionnel. Rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale. Janvier 2002.
Après avoir étudié les pratiques d'orientation vers les lycées professionnels, le présent rapport estime nécessaire de faire évoluer l'enseignement professionnel. Il définit la mission d'orientation de l'éducation nationale, analyse le passage de l'école vers le monde du travail, constate l'évolution des effectifs, les inégalités face à l'information et à l'orientation. Il émet des propositions destinées à soutenir l'installation et l'orientation vers la voie professionnelle dans une logique de qualité.
Le lycée des métiers : constats, enjeux, perspectives. Rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale. Janvier 2002.
DURU-BELLAT Marie, VAN ZANTEN Agnès, Sociologie de l’école, Armand Colin/Paris, 2002, 252 p. (collection U).
Cet ouvrage présente une synthèse des constructions théoriques et des résultats empiriques aujourd’hui disponibles sur l’école. On y trouve une présentation critique des contraintes qui pèsent sur le système scolaire français ainsi que des analyses détaillées sur de nombreux thèmes dont celui de l’orientation.
ROUX Sébastien, DAVAILLON Alice, Le processus d’orientation en fin de troisième : observation des comportements des acteurs et analyse des causalités,
Éducation & Formations, juillet 2001, n° 060, p. 41-53.
La présente étude, qui se propose d’analyser les différentes phases du processus d’orientation, est particulièrement centrée sur la recherche des facteurs de disparité au cours de ce processus. Il s’agit par exemple des choix d’orientation des familles en fonction de la valeur scolaire de l’élève, de l’ambition de la famille selon le milieu auquel elle appartient, de l’impact du sexe de l’élève et de la structure familiale dans les choix d’orientation.
Les procédures d'affectation des élèves en filières professionnelles. Rapport de l’Inspection Générale. Décembre 2000.
Le processus d'affectation des élèves en fin de troisième comporte différentes étapes qui se déroulent pendant toute la scolarité au collège et particulièrement en classe de troisième. L'IGAENR en examine les différentes phases. Cinq propositions principales sont formulées : amélioration de l'éducation à l'orientation, avancement du calendrier, pratiquer la sur-affectation, gestion centralisée des listes complémentaires, harmoniser et rendre transparents les critères d'affectation.
L’articulation entre la voie professionnelle et la voie technologique : analyse des structures, de l’organisation des enseignements, des pratiques pédagogiques. Rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN). Août 2000.
Suivi permanent du fonctionnement des établissements publics locaux d'enseignement. Alain Bellet, Christine Szymankiewicz , Inspection Générale de l’administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR). Juillet 2000.
La synthèse des observations menée par l’IGAENR dans les établissements publics locaux d’enseignement est centrée, pour l’année 1999/2000, sur l’accueil et la prise en charge des élèves en difficulté scolaire. La synthèse s’articule autour de deux grandes parties. La première rassemble les observations sur les lycées professionnels, la seconde les observations sur la mise en œuvre des mesures de la réforme des collèges et des lycées. L’approche commune des différents ordres d’enseignement permet d’observer autrement la question du collège et celle de la remédiation à l’échec scolaire : l’orientation par défaut vers l’enseignement professionnel est-elle une fatalité ? Le soutien scolaire est-il à même de mettre un terme aux fortes orientations par défaut en seconde professionnelle ? Dans le contexte dans lequel travaillent les établissements, à quels types de difficultés scolaires les mesures de soutien permettent-elles de remédier ? Qui laisse-t-on sur le bord de la route ? Voilà les questions auxquelles l’IGAENR s’efforce d’apporter sa contribution.
DURU-BELLAT Marie, JAROUSSE Jean-Pierre, SOLAUX Georges, S’orienter et élaborer un projet au sein d’un système hiérarchisé, une injonction paradoxale ? L’exemple du choix de la série et de l’enseignement de spécialité en classe terminale, L’orientation scolaire et professionnelle, 1997, n° 4, pp. 459-482.
La scolarité en lycée est marquée par des choix successifs d’options et de filières, de la classe de troisième à la classe terminale. Cet article analyse sur une base empirique la détermination progressive de ces choix, c’est-à-dire leur genèse temporelle et les facteurs scolaires et sociaux associés. De fait, ces choix scolaires semblent moins obéir à une logique pédagogique qu’à un souci d’optimiser sa carrière scolaire.