2006
L'insertion des jeunes sortis de l'enseignement supérieur. Proglio H, Djellal R et Talneau Sophie, Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. 2006.
Selon le groupe de travail, la dégradation de la situation de l'emploi depuis deux ou trois ans ne touche plus seulement les jeunes sortant de l'école avec un faible niveau de formation initiale mais aussi ceux qui sortent de l'enseignement supérieur. Constatant que le diplôme, quoique nécessaire, ne suffit pas toujours à assurer une bonne insertion professionnelle, le groupe de travail propose d'une part "une revalorisation de l'engagement de long terme entre l'employeur et le jeune qui débute sa carrière professionnelle" et d'autre part suggère aux partenaires sociaux "d'examiner un système de modulation des cotisations au régime d'assurance chômage selon la nature des contrats". Redéfinir "le rôle et les missions qui incombent aux structures universitaires et celles qui incombent plus directement aux entreprises pour conduire les jeunes à la maîtrise de leur métier ou de leurs missions", tel est l'objectif des auteurs qui proposent par ailleurs l'intégration de l'orientation et de la préparation à l'insertion professionnelle dans les cursus universitaires ainsi qu'une meilleure coordination des dispositifs d'aide à l'insertion dans l'emploi, à l'issue des études.
L’insertion des jeunes sur le marché du travail : le poids des origines socioculturelles. Alberto Lopez et Gwenaelle Thomas,membres du Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications). Publication INSEE : données sociales-la société Française. Mai 2006.
Les difficultés d’insertion professionnelle sont plus importantes pour les jeunes dont le père est ouvrier que pour les enfants de cadres ou de professions intermédiaires. Ces différences tiennent en grande partie au niveau de diplôme atteint. Cependant, à diplôme équivalent, l’origine sociale a peu d’effet sur la participation à l’emploi. Lorsqu’ils sortent de l’enseignement supérieur, les enfants d’ouvriers, même s’ils accèdent à des salaires plus faibles en moyenne, ne sont pas plus confrontés au chômage que les enfants de cadres. Les origines nationales induisent un clivage important. Même à diplôme équivalent et avec une profession du père comparable, les jeunes issus de l’immigration maghrébine ont un risque bien plus élevé de rester à l’écart de l’emploi que les jeunes d’origine européenne.
Le devenir professionnel de la génération 1998. Publication du Cereq (centre d’étude et de recherche sur les qualifications. Octobre 2006
On pourrait penser qu’après sept ans de vie active les jeunes aient tourné la page de l’insertion professionnelle pour entrer dans une dynamique de carrière, profitant des avancements au sein d’une entreprise ou des opportunités de promotion par un changement d’employeur. Mais l’articulation entre insertion et débuts de carrière s’avère plus complexe. La Génération 98 illustre l’incontournable hétérogénéité de la jeunesse et la diversité des parcours qui en résulte. À un extrême, les jeunes sans diplôme restent exposés à la conjoncture et beaucoup d’entre eux cherchent avant tout à accéder à un emploi stable, même après sept années passées sur le marché du travail.
À l’opposé, les diplômés de l’enseignement supérieur se stabilisent plus rapidement en emploi à durée indéterminée, tout en se repositionnant favorablement sur l’échelle des emplois et des salaires".Cette étude du Céreq décrit précisément les filières d'évolution des jeunes dans les 7 premières années de vie professionnelle. Trois ans après leur sortie de l'Ecole, la marche à l'emploi en CDI se poursuit particulièrement pour les non diplômés.
Carte de l’enseignement professionnel et offres d’options dans les établissements professionnels.
Mission d’audit de modernisation : rapport sur la carte de l’enseignement professionnel.
Rapport de l’Inspection Générale des Finances, de l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR)et de l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN). Décembre 2006.
A la rentrée 2004, plus de 700000 élèves, soit 30% des élèves du secondaire supérieur, étaient scolarisés dans l’enseignement professionnel public et privé sous contrat. Les dépenses budgétaires qui y sont consacrées représentent environ 5,5 milliards d’euros.
Les principales conclusions de l’audit de modernisation relatifs à la carte de l’enseignement professionnel figurent dans ce rapport.
De l’université à l’emploi. Patrick Hetzel, Président de la commission université emploi. Octobre 2006.
Après le rapport d'étape remis fin juin 2006 au ministre de l'éducation nationale et au ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, la commission du débat national université-emploi présente son rapport final, rapport définissant six grandes orientations de nature à mieux relier l'université à l'emploi : lutter contre l'échec à l'université ; repenser l'information et l'orientation ; améliorer la professionnalisation ; rapprocher durablement l'université du monde du travail ; créer un partenariat universités/employeurs pour la croissance ; faire évoluer l'ensemble du système universitaire.