Développer l’accompagnement pédagogique des enseignants par les corps intermédiaires et la formation
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Pour cet accompagnement par la formation, les moyens sont contrastés. Dans le 1er degré, les équipes des écoles disposent de 18h d’animation pédagogique et de 24 heures de travaux en équipe pédagogique annuels, auxquels s’ajoutent 24 heures destinées à préparer les activités pédagogiques complémentaires (APC) organisées avec le soutien ou sous la responsabilité des circonscriptions (IEN et Conseillers pédagogiques). Dans le second degré, les journées de formation proposées par le Plan Académique de Formation se complètent des Formations d’Initiative Locale pilotées par la division académique de la formation. On demande aux IA-IPR de plus en plus d’investissement dans l’accompagnement des équipes.
Parallèlement, se sont développés de nouveaux métiers, de nouvelles fonctions intermédiaires, partiellement ou totalement déchargées d’enseignement pour des missions spécifiques : référents, professeurs surnuméraires, préfets des études, secrétaires de comités exécutifs (ex- coordonnateurs de l’Éducation prioritaire) qui peuvent, selon les contextes, être aussi des acteurs d’accompagnement et de formation[1].
En tout état de cause, la coordination inter-degrés de ces moyens et dispositifs de formation reste, en Éducation prioritaire comme ailleurs, une difficulté importante souvent amplifiée par le recours à des applicatifs de gestion peu en phase avec les réalités du terrain (Budgets opérationnels de programmes différents, bases de données des personnels et des dispositifs de formation différents entre le premier et le second degré) Ils sont autant d’obstacles à la mise en œuvre des stages de réseaux, un des leviers de la continuité école/collège.
Un accompagnement formatif passe par une réponse aux préoccupations réelles des équipes, nécessitant une nouvelle étape de la professionnalisation des formateurs et des pilotes qui deviennent un maillon essentiel de la ressource de formation, mais aussi une plus grande cohérence entre les formateurs ESPE et les formateurs dépendant directement de l’institution scolaire. Cela nécessiterait également l’utilisation de nouveaux outils technologiques (vidéos notamment) permettant de problématiser les situations réelles de travail dans les formations.
Pour aller plus loin :
- Sylvie Dametto-Martin, Stéphane Kus « De la compensation à l’accessibilité, un exemple en géométrie : enjeux pour les élèves, le métier d’enseignant et le rôle de la formation », site du centre Alain-Savary
- « De la reconnaissance professionnelle », XYZEP, n°36
- « Professionnalité enseignante : quelles évolutions en RAR ? », XYZEP, n°32
- « Chercheurs et praticiens », XYZEP, n °22
- Rémi Thibert, « Inspection scolaire : du contrôle à l’accompagnement ? », Dossier d’actualités du service veille et analyse l’IFE, n°67, 2011
[1] « travailler avec » pour impulser la dynamique locale : cas d’école à Planoise, site du centre Alain-Savary