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Centre Alain Savary
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Enseignant, animateur, faire des sciences, qu'est-ce que ça nous demande ?

Par skus — publié 11/07/2014 16:10, Dernière modification 14/04/2016 12:05
Des défis scientifiques à Dijon dans les classes et les temps d'animations, un film réalisé par le centre Alain-Savary

Dans le cadre d'un accompagnement formatif, pendant deux ans, de formateurs d'animateurs et d'enseignants qui collaborent autour d'un projet de défis scientifiques proposés à la fois dans le temps scolaire et dans les temps d'animation périscolaires et extrascolaires, le centre Alain Savary et l'équipe EducTICE ont filmé plusieurs séances d'animation et de classe. Ils ont réalisé des auto-confrontations des professionnels à leur séance de travail. C'est à partir de ces matériaux qu'a été réalisé ce film qui présente des préoccupations professionnelles partagées par les enseignants et les animateurs au delà des cadres de travail qui diffèrent. Nous espérons que ce film sera utile à toutes les équipes qui voudraient s'engager dans la construction d'un projet partagé entre tous les métiers qui travaillent avec les enfants dans l'école.

Les matériaux recueillis ont également permis de concevoir un parcours de formation à destination d'équipes d'école : "Enseignants, animateurs, mieux se comprendre pour travailler ensemble dans l'école"

Le film (33mn 55s)

 

film dijon

 

Contexte 

Depuis dix ans la Ville de Dijon a fait le choix de professionnaliser le secteur périscolaire. Le périscolaire de chaque école (ou regroupement d'écoles) est centre de loisir agréé jeunesse et sport, ce qui implique un taux d'encadrement et une qualification des animateurs définis. Par ailleurs le choix a été fait d'arrêter les "temps d'études traditionnels" au profit du développement d'activités éducatives de loisir.  C'est dans ce cadre que se développent les "défis scientifiques" proposés par la Ville de Dijon (en partenariat avec la DSDEN : les défis sont aussi proposés aux enseignants). Le travail du centre Alain Savary s’inscrit donc dans un contexte local spécifique.

dijon6D’une manière générale, au niveau national, la relation qui existe entre les professionnels du scolaire et ceux du périscolaire est construite sur un certain nombre de préjugés de part et d’autre et elle s’incarne très souvent dans des modes de sous-traitance des devoirs ou dans une attente forte de prise en charge de la difficulté scolaire. Assez paradoxalement, l’École a donc tendance à reléguer au périscolaire ce qu’elle considère comme des tâches secondes alors même qu’elle est en difficulté autour de ces tâches dans l’ordinaire de la classe tout en ayant la conviction de détenir le monopole du savoir et des processus de transmission de ce savoir. De son côté le périscolaire est souvent pétri de l’idée que le cadre scolaire est un cadre contraignant qui déshumanise la relation et empêche les enfants de s’épanouir dans les apprentissages. De manière implicite, l’École attend donc du périscolaire que les activités qu’il conduit avec les enfants les plus en difficulté transforment leur rapport au savoir de façon à impacter de manière positive l’entrée dans les apprentissages. De la même façon le périscolaire attend de l’École qu’elle lui reconnaisse son rôle dans la construction du rapport aux savoirs en l’autorisant à mettre en œuvre des modalités d’approche autres que la forme scolaire imposée par la sous-traitance.

Cadre de travail

Le cadre de travail proposé par le Centre Alain Savary dans ce projet est inspiré de l’analyse de l’activité. En travaillant sur l’activité réelle de l’animateur et de l’enseignant, à partir de vidéos, chacun est amené à comprendre le travail de chaque métier, les tensions spécifiques et partagées inhérentes à chaque profession.

dijon9dijon8A travers deux interrogations :
•    Ce que cela me demande de faire des sciences avec des enfants/des élèves
•    Ce que cela me demande de co-intervenir en atelier scientifique
et une conviction forte : « On n’a pas toujours raison de faire ce qu’on fait mais on a toujours de bonnes raisons de le faire », le collectif de travail inter-métier qui s’est constitué autour du projet scientifique aménage les conditions qui permettent à des professionnels d’échanger sur leurs préoccupations de métier sans que les échanges consistent à se renvoyer des responsabilités, ou des manquements mais bien à envisager collectivement des continuités autour des situations proposées. Pour cela ils prennent en compte les cadres spécifiques de travail et les contraintes de chaque métier.

2 ans d'accompagnement et de travail collectif

La première année des captations de l’activité d’animateurs et d’enseignants dans plusieurs séances d’ateliers scientifiques ou de cours de sciences ont été réalisées. Dans un second temps ces animateurs et ces enseignants ont été confrontés individuellement puis collectivement à ces vidéos lors de séances « d’auto-confrontation », elles-mêmes filmées. Des étudiants d’une école d’ingénieur de Dijon, co-intervenant en atelier avec les animateurs en raison d’un partenariat liant la ville de Dijon avec l’ESIREM (école d'ingénieurs en matériaux et infotronique Universités de Bourgogne), ont également accepté de réaliser des auto-confrontations pour contribuer au travail engagé.

ergonomieAinsi chaque professionnel a pu s’exprimer sur la part invisible de son activité professionnelle : les tensions ressenties entre le travail prescrit et le travail réel, les conflits de logiques qui s’installent entre « ce qu’on voudrait faire » et « ce qu’on parvient à faire », les compromis opératoires réalisés à chaque instant et qui permettent d’être en adéquation avec le travail tel qu’il est prescrit et la représentation que chaque professionnel se fait « du travail bien fait ».

Lors de ces échanges, il est clairement apparu que le sentiment d’efficacité au travail est un moteur puissant de l’action qui guide le professionnel dans son activité. Cette efficacité se décline en deux parties ; l’efficacité objective qui se mesure par certains indicateurs de conformité à la prescription et l’efficacité subjective qui correspond davantage à la représentation que chaque professionnel se construit du travail bien fait.

La deuxième année, un collectif inter-métier réduit s’est retrouvé autour d’un projet partagé :

  • poursuivre le travail engagé autour des captations pour réinterroger la norme et le cadre prescrits aux animateurs, aux enseignants et aux étudiants lors de la mise en place du projet "défis scientifiques".
  • Élaborer une ressource vidéo, objet partagé pour les formateurs d’animateurs et d’enseignants qui permette de présenter le projet "défis scientifiques" de la ville de Dijon avec une entrée par l’activité réelle et les questions de travail qui l’accompagnent.
  • Se former collectivement aux usages de la vidéo en formation en suivant le parcours de formation néopass@ction proposé à l’IFÉ.

dijon1Au cours des séminaires de travail qui ont eu lieu, le groupe inter-métier s’est penché sur de nombreuses questions qu'on retrouve pour certaines dans le plan du film :

  • Partie I     Animateur / Enseignant : Des différences quand on fait des sciences ? Comment des étudiants perçoivent la différence entre scolaire et périscolaire ? Animateur : Un métier en évolution
  • Partie II     Travailler ensemble, oui mais comment ?
  • Partie III     Savoir ou ne pas savoir, That is the question !
  • Partie IV     Travailler avec des enfants : gérer un groupe ou des individus ?

Crédits et remerciements

RÉALISATION DES VIDÉOS

  • Anne-Marie Benhayoun, centre Alain-Savary, Institut français de l'Éducation
  • Cécile Keloumgian, ENS Media, Ecole Normale Supérieure de Lyon
  • Stéphane Kus, centre Alain-Savary, Institut français de l'Éducation
  • Sylvie Martin-Dametto, centre Alain-Savary, Institut français de l'Éducation
  • Michèle Prieur, EDUCTICE, Institut français de l'Éducation

CONCEPTION ET SCÉNARISATION

  • Stéphane Kus, centre Alain-Savary, Institut français de l'Éducation
  • Sylvie Martin Dametto, centre Alain-Savary, Institut français de l'Éducation

REMERCIEMENTS

Un remerciement particulier aux animateurs et enseignants qui ont été filmés :
  • Estelle Amiot
  • Ingrid Piccioli
  • Joëlle Poirot
  • Yann Bonadei
Nos sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation des vidéos à Dijon :
  • Clémence Achotte
  • Alicia Auclerc    
  • Jean Belleuvre
  • Cédric Berte
  • Laurent Daillez
  • Stéphane Droff
  • Elodie Fievet
  • Agnès Golay
  • AbdelHakim Houari
  • Albane Mandry
  • Eddie Marchand
  • Yann Mohamdi
  • Bénédicte Mourey
  • Jorge Tapia-Madrid
  • Karine Thibert-Maury
  • Virginie Vasconcelos
Les partenaires associés au projet :
  • DSDEN de la Côte d'Or
  • Ville de Dijon
  • DDCS de la Côte d'Or
  • Jardin des sciences de la Ville de Dijon
  • ESIREM et Université de Bourgogne
  • Réseau C@nopé Côte d'Or 
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