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Illettrisme 2012 : l'INSEE confirme

Par Patrick Picard publié 21/12/2012 10:10, Dernière modification 14/04/2016 11:11
La massification de la scolarisation continue de porter ses fruits générationnels, avec une baisse du pourcentage d'une classe d'âge en difficultés devant l'écrit. Pourtant, dans les nouvelles générations, être en échec semble être plus discriminant.

 

Illettrisme 2004 - 2011

Evolution du pourcentage générationnel en difficulté devant l'écrit

 

Pour les compétences à l’écrit, les différences selon l’âge sont moins marquées en 2011 qu’en 2004. Ce resserrement est dû essentiellement à un effet de génération. Pour les personnes nées entre 1946 et 1986, enquêtées en 2004 et en 2011, la part des personnes en difficulté face à l’écrit reste stable. L’amélioration des résultats globaux est due, en premier lieu, au départ de la génération née avant 1946́ (un tiers y étaient en difficulté) et à la prise en compte de jeunes nés après 1986. Cet « effet génération » reflète le développement de l’accès à l’enseignement secondaire : très faible pour les générations nées avant-guerre, il s’est généralisé dans les années 1960. Ainsi s’explique le recul du taux de personnes en situation d’illettrisme (– 2 points) entre 2004 et 2011 : chez les personnes de 18 à 65 ans scolarisées en France, 9 % d’entre elles avaient des difficultés graves ou fortes en 2004 (12% pour l’ensemble de la population en incluant les personnes non scolarisées en France) contre 7 % en 2011.

 

Mais parmi les personnes en difficulté à l’écrit nées entre 1982 et 1986, la part de celles en grande difficulté est plus élevée en 2011 qu’en 2004. Cette évolution montre que les premières années qui suivent la sortie du système scolaire sont celles où les personnes les plus fragilisées face à l’écrit risquent le plus de perdre les quelques bases qu’elles ont pu acquérir en lecture et en écriture par manque de pratique et de sollicitation.

 

 Télécharger le rapport de l'INSEE