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Université populaire ATD-QuartMonde : discriminations, le point de vue du droit

Par skus — publié 04/10/2013 14:45, Dernière modification 13/11/2019 09:10

UP-ATD-1-10-13Mardi 1er octobre de 19h30 à 22h00, à l’amphithéâtre  Descartes de l’ENS-Lyon, a eu lieu l’université populaire ATD-Quart Monde (UPQM) Rhône- Alpes, assemblée de plus de 100 personnes, accueillie par le centre Alain Savary-IFé.

L’UPQM regroupe des personnes qui ont une vie difficile et d’autres plus favorisée. C’est un lieu de parole et d’écoute, de réflexion et de construction collective, un lieu de formation aux problèmes de société et d’actualité concernant particulièrement les personnes en situation de grande pauvreté et d’exclusion.

La première session 2013-2014 portait sur les discriminations liées au logement,  au travail et à l’école. Selon la démarche des UPQM, les groupes régionaux préparent en amont des situations liées à la thématique, qu’ils présentent à l’ensemble des participants en présence d’invités spécialistes de la problématique traitée qui écoutent, réagissent et engagent le dialogue avec la salle.
Les deux invités de mardi soir étaient Gérard Mounier, défenseur des droits de Lyon et Dzung Taduy, défenseur des droits de Grenoble. Les situations présentées ont permis d’aborder, en regard au droit pénal et civil, ce qu’il en était de cette notion de discrimination, difficile à faire reconnaître nous ont dit les juristes. Les débats ont beaucoup porté sur ce que recouvrent les mots comme préjugé, stigmatisation, ségrégation, racisme, regard,  injustice . « Toute discrimination est une injustice, toute injustice n’est pas forcément une discrimination »  « en droit le harcèlement est autonome en termes de faute mais il existe aussi le harcèlement discriminatoire », l’interprétation en faits réels pour la compréhension de tous ne fut si facile à atteindre.
Autant d’approches qui ont fait débat entre ce que la justice reconnaît et ce que ressentent les personnes au quotidien comme des discriminations.
Dans le domaine de l’emploi, du logement, de l’éducation et de l’accès aux biens et services, 19 critères sont prohibés par la loi   mais pas celui de discrimination sociale. L’animateur a interrogé les participants sur la nécessité de cette reconnaissance. La grande majorité de la salle était favorable pour ajouter ce critère, ceux qui ne l’étaient pas se sont exprimés sur l’inutilité de lois non appliquées « qu’on commence par appliquer celles qui existent ».