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Lieux passerelles

Par admin publié 23/08/2006 13:21, Dernière modification 14/04/2016 12:05

 

Ouvrages


DUPRAZ Luce. Le temps d’apprivoiser l’école : lieux et actions-passerelles entre les familles et l’école maternelle. Paris : Fondation de France, 1995, 288 p. (Cahiers, n° 9).
En 1990, la Caisse des dépôts et consignations, la Fondation de France et le FAS ont décidé de soutenir la création de lieux d’accueil nouveaux (actions-passerelles vers l’école maternelle, relais parentaux de quartiers) pour les jeunes enfants de moins de six ans, dans des quartiers d’habitat social. Cette opération a pris la forme d’un concours. Une enquête a été réalisée en 1994 auprès de chacun des lieux lauréats. Une première partie présente les onze actions «passerelles» retenues : le jardin maternel de Miramas, la marelle de Blois, Chocolatine à Orléans-La Source… Les finalités de ces actions sont précisées : la prévention précoce et l’intégration sociale, agir sur les enfants (prévenir l’échec scolaire, compenser les carences familiales…), agir sur les parents (donner confiance, briser l’isolement…) ; les sources d’inspiration présentées : les centres intégrés de la petite enfance, l’influence de Françoise Dolto. Après deux ans et demi de fonctionnement, les auteurs dressent une première tentative de bilan : des changements sont mesurables au niveau des enfants, des parents ; de nouvelles pratiques professionnelles apparaissent. Le fonctionnement de ces lieux-passerelles est aussi révélateur des inadaptations et des contradictions des institutions : le clivage entre l’Education nationale et les municipalités, la rigidité des procédures, le manque d’une claire conscience des enjeux par l’Education nationale. Celle-ci ne peut mener seule ce projet, elle doit le concevoir et le réaliser avec d’autres institutions : les collectivités territoriales, les CAF.

PLAISANCE Eric. "Des passerelles pour un meilleur accueil". In : Les ZEP et les REP, viviers d’innovation. Paris : CNDP, 2002, pp. 18-19.
L’auteur présente deux expériences innovantes menées en ZEP : une «classe-passerelle» à Montpellier et des ateliers d’activités accueillant des enfants dès l’âge de dix-huit mois dans une école de Besançon. Ces lieux-passerelles essaient de mettre en place un partenariat école - crèche- halte-garderie – PMI. Ce partenariat implique un autre type de relations avec les parents, un projet éducatif global et la participation effective des intervenants qui confrontent leurs représentations du jeune enfant et des activités qui lui sont destinées.
 

Revues et articles dans revues


DUPRAZ Luce. Les lieux-passerelles entre familles et école maternelle. In FUMAT Yveline (dir.), PITHON Gérard (dir.). Famille-Ecole : quelles médiations ? Montpellier : Université Paul Valéry – Montpellier III, 1999, pp. 29-40.
Les lieux-passerelles pour les deux à trois ans, apparus il y a une quinzaine d’années dans les quartiers les plus défavorisés,  présentent une grande diversité et sont encore mal connus, même si leur nombre va croissant. Ils ont deux objectifs : préparer à une intégration réussie à l’école maternelle les enfants pour lesquels des difficultés d’adaptation sont à prévoir (problèmes sociaux, non usage de la langue française, etc.) et améliorer la communication entre parents et enseignants. L’auteur distingue les principaux types de lieux-passerelles (implantation, sélection des enfants, équipe professionnelle, objectifs) puis elle étudie plus particulièrement les lieux-passerelles entre familles et écoles. Quel que soit le schéma, tous les lieux-passerelles présentent des caractères communs : ce sont des lieux intermédiaires de quartier où l’espace social et l’espace familial s’interpénètrent, où le lien est à double sens (famille vers école mais aussi école vers famille) ; ils s’adressent à la fois aux parents et à l’enfant ; ils s’adaptent en permanence à la réalité du terrain et proposent une réponse de type culturel, sans didactisme ni assistanat ; ils s’inscrivent dans une logique de confiance et de respect à l’égard des parents. L’évaluation de ce dispositif a montré que de nombreux enfants ont pu aborder l’école maternelle dans de bonnes conditions, que les parents avaient modifié leur regard sur l’école et les enseignants et que ceux-ci se montraient plus compréhensifs à l’égard des parents.  
Voir aussi : DUPRAZ Luce. "Les lieux-passerelles entre familles et école maternelle". Migrants-Formation, n° 110, septembre 1997, pp. 49-60. 
  

Rapports


VILLAIN Daniel, GOSSOT Bernard. Rapport sur les dispositifs passerelles : de la famille et du lieu de garde à l’école maternelle. Paris : IGAS – IGAEN, novembre 2000, 55 p.
Les classes passerelles, qui s’inscrivent dans une démarche républicaine de discrimination positive, ont comme objectif de créer les conditions d’une première socialisation, de favoriser une séparation progressive avec la famille et de soutenir les parents dans l’exercice de la fonction parentale. La première partie de ce rapport est consacrée à la présentation des données actuelles relatives aux dispositifs passerelles. L’exploitation des données recueillies montre un flou dans l’initiative et le pilotage des dispositifs, une insuffisance dans la formation des enseignantes dans le domaine de l’accueil des jeunes enfants et dans la pédagogie des deux-trois ans, l’absence d’évaluation véritable du dispositif. Les sites visités, très majoritairement implantés dans des quartiers défavorisés, classés en ZEP-REP ou en zone sensible, et s’adressant à une quinzaine d’enfants souvent repérés par le service de la protection maternelle et infantile (PMI) comme étant à risques, du fait de leur vécu dans un milieu familial carencé au plan psychologique ou social, ont permis d’observer quatre actions des classes-passerelles : une socialisation de l’enfant, un travail sur la séparation mère-enfant, la valorisation de la fonction parentale, un travail pédagogique sur l’enfant. Au terme de leurs travaux, les auteurs du rapport considèrent que la généralisation des dispositifs passerelles n’est pas envisageable, les actions reposant sur le partenariat ne se décrétant pas. Il convient en revanche de soutenir et développer les dispositifs passerelles dans les lieux où existent de vrais besoins, un projet conforme au cahier des charges et un réel partenariat d’acteurs.