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Outils d'analyse du travail et développement professionnel

Par Henrique Vilasboas publié 15/09/2025 09:10, Dernière modification 16/09/2025 12:14
Luc Ria, professeur des universités en Sciences de l'Education et de la Formation à l'ENS de Lyon, intervient sur les fondements, les outils et les usages de l'analyse du travail dans l'accompagnement des enseignants, lors d'une formation consacrée à l'observation et à l'analyse du travail enseignant (Centre Alain-Savary à l'IFÉ- l'ENS de Lyon, septembre 2024).

L'intervention de Luc Ria se décline en trois parties :

  • Définir l'activité professionnelle
  • L'activité professionnelle comme objet d'études : accéder à la partie invisible de l'agir enseignant
  • Etude des effets produits en formation et recherche de complémentarités entre les outils

 

Définir l'activité professionnelle

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1- Les outils de l'analyse du travail au service du développement professionnel 00:00:00
2- Les intérêts et les limites de l'observation en classe 00:02:09
3-Comprendre l'activité du point de vue des acteurs 00:08:54
4- Cartographie non exhaustive des courants de l'analyse de l'activité 00:14:56
5- L'activité professionnelle comme objet d'études : accéder à la partie invisible de l'agir enseignant 00:19:26
6- Le développement professionnel comme changement de sens dans l'activité 00:25:03
7 - Construire un cadre éthique de la collaboration 00:29:44

1 - Les outils de l'analyse du travail au service du développement professionnel 

Luc Ria présente l'analyse de l'activité comme un outil de développement professionnel, en mettant en avant son utilité, utilisabilité et acceptabilité. il explore différentes approches méthodologiques et théoriques utilisées pour comprendre et susciter des transformations de l'activité professionnelle dans le domaine de l'enseignement.

2. Les intérêts et limites de l'observation en classe

Luc Ria met en lumière plusieurs limites à l’observation en classe. L’activité enseignante est dynamique, complexe, intime et difficile à saisir de l’extérieur. L’observation seule ne suffit pas à comprendre ce qui se joue dans la tête d’un enseignant, car elle peut être biaisée par des interprétations erronées, des projections personnelles ou une empathie excessive. Pour rendre l’observation plus fiable, il est essentiel de conduire une enquête auprès du professionnel observé afin de recueillir des éléments relatifs à son vécu professionnel : son ressenti, ses perceptions, ses préoccupations ... Luc Ria souligne la difficulté d’adopter un regard distancié sur l’enseignement, métier que chacun a côtoyé en tant qu’élève. Cette proximité peut altérer la perception de l’observateur, soit en la rendant trop subjective, soit en favorisant l'émergence d'interprétations et de jugements basés sur ses propres préoccupations et expériences.

3. Comprendre l'activité du point de vue des acteurs

Dans le champ de l'ergonomie de tradition française, l'activité enseignante est appréhendée dans sa double dimension : sa face visible et sa face invisible. L'observation extérieure ne suffit pas à comprendre l'activité professionnelle, car une grande partie des processus cognitifs et des ajustements réalisés par les enseignants sont automatisés et inconscients. Grâce à des méthodes d'enquêtes rétrospectives, il est possible de mettre en lumière ces ajustements fins et les décisions prises sans que l'enseignant en ait pleine conscience. Cette prise de recul réflexive peut être utile pour les enseignants débutants, qui peuvent ainsi réinterroger la pertinence de leurs choix pédagogiques mais aussi pour des enseignants plus expérimentés.

4. Cartographie non exhaustive des courants de pensée

cartographiecourantspenséeAgrandir 

Cette cartographie rassemble les principaux courants théoriques et travaux de recherche dans le champ de l’analyse du travail. Elle met en lumière une diversité d’approches influentes, avec des perspectives parfois en tension ou complémentaires, dans l’analyse du travail et des pratiques éducatives. Luc Ria insiste sur le caractère lacunaire de cette cartographie.

5. L'activité professionnelle comme objet d'études : accéder à la partie invisible de l'agir enseignant

Plusieurs dénominateurs communs peuvent être identifiés de ces diverses approches notionnelles de l’activité professionnelle :

  • La face visible et la face invisible de l’activité

L'activité peut être appréhendée d'un double point de vue extérieur (celui de l'observateur) et intérieur (celui de l'acteur en situation d'action) :

  • La distinction entre le travail prescrit et le travail réel

Tout professionnel en activité est en tension entre le travail prescrit et le travail réel, autrement dit entre ce qu’on lui demande faire et ce que cela lui demande en tant que sujet en situation professionnelle. Les débutants peuvent par exemple ressentir de la culpabilité lorsqu'ils ne parviennent pas à réaliser ce qui est d'ordre de la prescription. Ils ont tendance à fabriquer dans la façon d'agir pour pouvoir à la fois maintenir des exigences tout en "tenant" eux-mêmes en situation professionnelle (normes de viabilité). Prendre en compte cette distinction c’est reconnaître la complexité du travail des professionnels et ainsi donner les moyens de les accompagner pour faire évoluer la nature de leurs compromis en fonction de leurs propres ressources et des contraintes des situations auxquelles ils font face.

  • La distinction entre l’activité réalisée et l’activité réelle

Toute situation de travail se caractérise par de multiples choix à opérer notamment dans les environnements de travail fortement indéterminés et par de multiples préoccupations potentiellement réalisables. L'activité réalisée n'est qu'une sélection, qu'une réduction du champ d'autres possibles non réalisés. Toute activité réelle, non réalisée, peut favoriser chez l'acteur l'émergence de tensions, dilemmes.

  • La distinction entre activité productive (celle qui permet de transformer une situation professionnelle) et activité constructive (celle qui permet de se transformer soi-même) est centrale.

Un enseignant ou chef d’établissement en début de carrière agit sur les situations de travail (pour les transformer) tout en apprenant et en construction de leur identité professionnelle à partir des situations rencontrées (dimension constructive).

6. Le développement professionnel comme changement du sens dans l'activité

Le développement professionnel est défini ici comme un changement principal de sens dans l’activité d’un individu, impliquant une transformation durable de la perception et des modalités d’action en situation de travail. Un enseignant débutant, par exemple, ne perçoit plus son environnement de la même manière après quelques mois d’expérience : ce qui était vu comme un obstacle (le chahut, l’attente avant le travail) peut devenir une opportunité d’action de mise en action précoce des élèves (instaurer l’ordre par le travail). Cette nouvelle modalité d'intervention peut constituer une disposition à agir s'inscrivant dans une temporalité longue et durable. L'accompagnement du développement professionnel peut s'appuyer sur quatre leviers principaux : la transmission des routines et savoir-faire (l’apprentissage des gestes professionnels et des pratiques du métier), la sensibilisation à une éthique professionnelle et une culture de métier, l'encouragement et le soutien (prise en compte des écarts interpersonnels et intergénérationnels dans l’évolution du métier) et le développement de la réflexivité individuelle et collective.

7. Construire un cadre éthique de collaboration

 

La collaboration dans un cadre professionnel implique de contractualiser ses conditions spécifiques (objectifs, confidentialité, limites), en particulier lorsqu’il s’agit d’observer ou de filmer des collègues dans leur environnement de travail. Par exemple, des vidéos peuvent être prises dans des classes à des fins de formation, mais il est obligatoire de respecter les volontés des participants. Certains collègues peuvent accepter d’être filmés mais, face aux enjeux, revenir sur leur consentement. Dans ces cas, une renégociation du contrat de collaboration est nécessaire : s'agira-t-il de flouter les visages ? de modifier la façon de présenter les images tout en préservant les situations professionnelles ? L’expérience montre qu’une majorité de collègues accepte d’être filmée si le protocole est présenté en toute transparence, mais certains peuvent refuser. Ceux qui ont refusé de proposer au collectif des traces de leurs propres activités, peuvent néanmoins participer à la formation et apprendre de l'activité d'autrui. Parfois, ces mêmes collègues changent d'avis après avoir mieux compris la démarche et peuvent accepter de faire partie du projet en s'impliquant eux-mêmes dans l'investigation de leur activité professionnelle L’accompagnement dans ce processus permet de dévoiler l'intime de l'activité professionnelle, d'objectiver des difficultés partagées, d'évaluer les avantages et les inconvénients de l'activité réalisée et de trouver collectivement des solutions potentielles.

 

Luc Ria met en avant l'importance de construire avec le collectif le cadre et les conditions d'une collaboration éthique qui prenne soin des collectifs et du métier-cible de la formation.

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L'activité professionnelle comme objet d'études : accéder à la partie invisible de l'agir enseignant

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1- Visée et usages des outils de l'analyse de l'activité au travail

00:00:00

2- L'entretien d'alloconfrontation  (confrontation à une activité tierce)

00:08:10

3 - L'instruction au sosie

00:12:30

4 - L'entretien d'autoconfrontation

00:14:48

5 - Controverse méthodologique

00:20:23
6 - D'autres outils pour mener une enquête sur le travail 00:27:25

7 - Un exemple d'usage des outils de l'analyse du travail : le plan National de formation en Langues Vivantes 2024-2025

00:33:19

1. Visées et usages des outils de l’analyse de l’activité au travail

L'analyse de l'activité cherche à favoriser la réflexivité, levier du développement professionnel. Les outils servent à mettre en mots, expliciter son travail, dévoiler une partie de son expérience au travail. Chemin faisant, ces techniques d'explicitation peuvent permettre de « reprendre la main » sur son travail ou bien encore de transmettre son expérience. Ces outils d'analyse du travail visent deux orientations distinctes qui parfois se combinent :

  • Une orientation à visée compréhensive : l’enjeu est de décrire, comprendre l’activité pour mieux accompagner ses transformations potentielles ;
  • Une orientation à visée transformative : l’enjeu est de transformer l’activité pour mieux la comprendre et accompagner le développement professionnel

Luc Ria invite les formateurs à avoir un usage critique des outils qu’ils mobilisent et propose une grille de lecture pour décrypter les enjeux, ce que cela permet en formation, ainsi que les limites de plusieurs méthodologies d’analyse des situations d’enseignement-apprentissage.

Luc Ria revient ci-dessous plus particulièrement sur trois outils qui seront expérimentés lors de la formation de formateurs (L'alloconfrontation, l'instruction au sosie et l'entretien d'auto-confrontation).

2. L'entretien d'alloconfrontation  (confrontation à une activité tierce)

L'entretien d'alloconfrontation (confrontation à une activité tierce) est l'analyse d'une activité réalisée par un tiers, souvent via des extraits vidéos dans des corpus numériques 

Cette modalité favorise des processus d'apprentissage par procuration : observer et analyser des situations réelles aide les enseignants à réinterroger leur propre activité et potentiellement à développer leur propre posture réflexive. Il est cependant crucial d’accompagner le visionnage de ces vidéos avec une méthodologie rigoureuse et un cadre déontologique pour éviter des réactions critiques ou virulentes.

3. L'instruction au sosie

L'instruction au sosie : un "sosie" doit recueillir les gestes professionnels et tous les détails de l'action en situation pour qu'il puisse remplacer l'instruction sans que cette substitution ne soit visible.

L'instruction du sosie présente un double enjeu : expliciter des savoir-faire souvent tacites et faire émerger les constituants de gestes.

4. L'entretien d'auto-confrontation

L’enseignant est confronté de nouveau à son activité pour que se produise une ré-émergence de l'expérience vécue. À partir de traces de son activité  (vidéo, photos, notes, etc.), il est demandé à la personne confrontée d'expliciter l’expérience qui s’est déployée à un temps T.  L’autoconfrontation ne repose pas sur des processus de remémoration d’une situation de travail mais de « re-couplage » à la situation. L'individu peut revivre potentiellement ses perceptions, ses intentions et son engagement dans l’action. L'analyse in fine de ces moments de travail peut faire émerger des connaissances expérientielles  qui émergent de l’action et qui peuvent être partagées et discutées au sein d'un collectif.

5. Controverse méthodologique

Selon les épistémologies, la conduite d’un entretien sur traces d'activités peut être différente et donner lieu à des controverses. Par exemple, selon le cours d'action, chercher à accéder trop rapidement à la réflexivité, c’est courir  le risque de « tuer l’expérience vécue ». Dans cette approche, il s’agit donc de préserver le temps de compréhension de la situation, de sa dynamique d'écoulement,  pour accéder à l’activité réelle et ensuite et seulement pouvoir accompagner les transformations de l’activité. Dans le cadre d’un usage en formation, prendre le temps de construire une intelligibilité commune d’une situation permet d’éviter d’appréhender l’activité à l’aulne de ses propres perceptions.  

6. D'autres outils pour mener une enquête sur le travail

 

Luc Ria insiste sur la nécessité de dépasser la simple verbalisation (dire l'activité ou le métier) pour accéder à l’expérience réelle. Il propose des alternatives aux entretiens d'autoconfrontation, plus acceptables et adaptées aux contraintes professionnelles :

  • Les débriefings courts et ciblés ;
  • Le recours à des photographies plutôt que des vidéos pour proposer un entretien de remise en situation au cours duquel l’enseignant choisit des images significatives de son point de vue pour expliciter son expérience.

L’objectif est de structurer l’analyse de l’activité en trois étapes :

  1. décrire l’expérience (ressentis, observations).
  2. évaluer la situation (mise en regard des attentes par rapport à ce qui se passe objectivement dans la classe, indices d’analyse).
  3. s'engager collectivement dans une recherche d'améliorations (perspectives de transformation).

7. Un exemple de déploiement : le plan National de formation en Langues Vivantes 2024-2025

Ce PNF est  le fruit d’une collaboration entre la DGESCO, l'Inspection Générale et l'IFÉ. L’enjeu est d’accompagner les inspecteurs et formateurs de langues vivantes dans l’usage de méthodologies d'enquête sur le travail réel, à partir d’un  recueil de traces d’activité ordinaire d’enseignement. Cette démarche vise à articuler  l’analyse du travail (accéder aux mobiles, aux préoccupations des enseignants en situation ) avec les enjeux didactiques en langues vivantes (l’alternance linguistique, la mémorisation, l’évaluation…) et de faire émerger des objets de travail interlangues.

 

Étude des effets produits en formation et recherche de complémentarités entre les outils

Luc Ria insiste sur la nécessité de prise en compte du contexte local pour mener le travail d'enquête. Il présente les outils de l'analyse de l'activité dans l'ingénierie de formation du formateur.

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1- L'approche compréhensive comme porte d'entrée vers de nouvelles potentialités d'action

00:00:00

2 - La construction de cultures professionnelles locales

00:02:45

3- L'évaluation des usages des outils de l'analyse de l'activité en formation de formateurs 

00:05:42

4- L'évaluation des usages des outils de l'analyse de l'activité dans l'académie d'Amiens

00:10:50

5- Penser la complémentarité des outils de l'analyse du travail et adopter une posture méta sur leur utilisation. 

00:17:12

1. L'approche compréhensive comme porte d'entrée vers de nouvelles potentialités d'action

Luc Ria évoque ses expériences dans d'autres pays, notamment en Équateur et à Abidjan qui mettent en évidence les différences culturelles et les attentes variées quant à la posture des enseignants face aux prescriptions et pratiques pédagogiques. L'accent est mis sur la nécessité d'un équilibre entre suivre les prescriptions de bonnes pratiques et encourager des pratiques plus ouvertes, tout en se concentrant sur l'efficacité (l'impact tangible dans la classe) et l'efficience (l'économie des efforts de l'enseignant). Il insiste sur l'importance de créer des espaces de dialogue entre ces deux pôles.

2. La construction de cultures professionnelles locales

La construction d’une culture commune professionnelle est notamment permise par l’accompagnement des enseignants débutants par des collègues plus expérimentés. Luc Ria donne un exemple tiré d'une enquête dans le collège Garcia Lorca (LEA-IFE-ENS de Lyon), mettant en scène une enseignante chevronnée et une débutante analysant ensemble une vidéo de pratique pédagogique. L’échange met en lumière des préoccupations communes, notamment la gestion de classe, l’usure professionnelle et l’engagement des élèves. Il insiste sur la nécessité d’un accompagnement bienveillant, sans évaluation immédiate, favorisant la collaboration et le développement progressif des compétences.

3. L'évaluation des usages des outils de l'analyse de l'activité en formation  de formateurs

Formation de formateurs de septembre 2024

Luc Ria décrit une expérimentation réalisée durant la présente formation de formateurs, permettant de comparer les effets produits par des outils d'analyse du travail et leur complémentarité potentielle.

L’instruction en sosie a permis une immersion totale du stagiaire dans la posture de l’enseignant observé, favorisant le transfert des règles du métier.

L’autoconfrontation, quant à elle, a permis un dévoilement des vécus, des émotions et des dilemmes professionnels. Il est possible d'utiliser ces deux outils pour enquêter sur l'activité professionnelle de manière complémentaire avec par exemple une focalisation sur les gestes professionnels d'un côté et une focalisation de la dynamique de l'expérience vécue en situation..

4. L'évaluation des usages des outils de l'analyse de l'activité dans l'académie d'Amiens

Académie d'Amiens

Dans cet extrait une expérimentation est décrite dans l'Académie d'Amiens. Elle permet de comprendre comment au cours d'un même entretien d'autoconfrontation un inspecteur se situe successivement dans une phase authentique d'explicitation de l'expérience, puis dans une analyse critique de son activité passée et enfin, dans une phase de recherche de nouvelles modalités pour faire autrement. Cet exemple montre à quel point les processus réflexifs produits par des entretiens d'autoconfrontation sont nombreux. Ce qui engage les formateurs et formatrices à une vigilance critique de ce qu'ils favorisent ou non comme processus réflexifs chez leurs stagiaires.

5. Penser la complémentarité des outils et adopter une posture méta sur leur utilisation

La complémentarité des outils d’analyse du travail dans la formation des enseignants est pensée en fonction de leurs usages, des objectifs (compréhension et/ou transformation), du contexte et du temps disponible. Luc Ria donne l'exemple d'une possible scénarisation avec une démarche progressive : une mise en situation et instruction pour affiner le regard, une observation ciblée pour analyser les pratiques, un débriefing entre pairs pour une analyse collaborative, un entretien approfondi avec un formateur pour aller plus loin et un retour collectif pour partager et améliorer les pratiques. Il alerte sur la nécessité d’une vigilance critique face à l’usage de la vidéo-formation. L’objectif est d’éviter des dérives normatives et d’assurer un accompagnement respectueux et constructif des enseignants, en tenant compte des contraintes institutionnelles et des préoccupations des enseignants.