Aller au contenu. | Aller à la navigation

Vers le facebook de Centre Alain Savary Vers le twitter de Centre Alain Savary Vers le RSS de Centre Alain Savary
Centre Alain Savary
Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Thématiques / Métiers / Préfet des études / Séminaire préfets des études / des problèmes professionnels / Des fonctions et des mobiles d'agir...

Des fonctions et des mobiles d'agir...

Par Patrick Picard publié 13/07/2012 09:07, Dernière modification 14/04/2016 12:05
Les fonctions de réparation, de conseil, d’ingénierie et intégrative rendent compte chacune d’un champ opératoire qui peut être investi par le préfet des études. Mais chacun l'habite à sa façon... Témoignage.

 

Avec l'aide d'Anne Jorro, nous avons pu dégager quatre grandes fonctions transversales des préfets des études :
- la fonction de réparation, qui intervient sur les dysfonctionnements pour les corriger (fonction par défaut, qui permet de construire une reconnaissance de la part des collègues, mais qui ne doit pas être centrale) ;

- la fonction de conseil / d’accompagnement, auprès de l’équipe de direction (et des enseignants, lorsqu’ils sont demandeurs) ;

 

- la fonction d’ingénierie, qui vise à améliorer, à structurer et à densifier les rouages en place, en partant de l’existant pour l’optimiser ;

- la fonction intégrative, qui conduit à articuler les actions engagées avec celles des différents personnels de l’établissement, à instaurer un continuum chez l’élève dans la relation au savoir dans et hors-classe, et à créer du lien en favorisant le travail d’équipe.

Cependant, cette compilation de fonctions empruntées à d’autres métiers ne me permet pas de saisir le sens de ma mission du préfet des études (sa raison d’être).

Pour rendre compte de ma manière d’incarner ma mission et la relier à l’une des finalités du programme ECLAIR (prise en compte / en charge globale de l’élève), il me semble nécessaire de faire apparaître la notion de « méta-fonction » qui sous-tend, oriente les autres fonctions et leur donne sens.


Cette méta-fonction pourrait être d’humaniser :
-  les relations élèves / adultes de l’établissement (dont les enseignants) / parents ;
- les apprentissages par la prise en compte des besoins fondamentaux des élèves et de leurs difficultés, dans une relation pédagogique empreinte d’empathie, avec comme finalités la réussite scolaire et la croissance humaine des élèves.  

Dans cette optique, le préfet des études cherche à développer et à promouvoir la compréhension de la personne-élève, dans toutes ses dimensions (personnelle et familiale, liée à la problématique adolescente, culturelle et scolaire).

Le corollaire de cet objectif est double ; il s’accompagne :
- d’un changement de regard des enseignants sur les élèves ;

- d’une évolution des pratiques pédagogiques intégrant les dimensions humaines, stimulant l’appétence pour les apprentissages et cherchant à les inscrire dans des situations qui prennent sens, répondant de façon adaptée aux difficultés des élèves.

Cette approche conduit à décloisonner les champs éducatifs et pédagogiques, et à interroger par un diagnostic précis les situations d’élèves qui posent problème, afin d’apporter des réponses « inter-champs », alternatives aux réponses habituelles... prioritairement pédagogiques par exemple et non seulement éducatives, lorsque le comportement perturbateur d’un élève s’origine dans des difficultés scolaires.

Le préfet des études est donc engagé dans un travail de conversion / mutation des conceptions, des approches et des méthodes, à travers laquelle les enseignants sont amenés à appréhender leur métier différemment, de manière renouvelée, en se soustrayant aux carcans habituels.