Travailler avec l'équipe de direction
Avec son chef d’établissement, le préfet des études doit en principe négocier sa lettre de mission, afin de définir son travail.
L’entretien, le plus souvent individuel, porte sur les axes majeurs de
son activité : définition de projets pédagogiques spécifiques, actions
sur la remédiation envers des élèves en difficulté… Il arrive que
certains préfets découvrent une lettre de mission qu’ils n’ont pas
signée ; il se peut également que nombre d’objectifs soient assignés
de manière unilatérale. Parfois même, la lettre de mission n’existe
pas, ou reste de pure forme. Assurément la négociation de la lettre de
mission peut être le moment où s’établit une confiance mutuelle.
Autre
risque dont témoigne l’expérience, la lettre de mission fige des actions
qui ne répondent finalement pas à des besoins évolutifs. Lors des
changements de direction, la lettre de mission peut se renégocier sans
que le nouveau chef d’établissement tienne toujours compte des désirs ou
des compétences du préfet des études.
Le chef d’établissement choisit aussi les priorités
du préfet des études soit en accord avec lui, soit en lui imposant des
axes de travail, selon l’idée que le chef d’établissement se fait des
besoins du collège. Dans ce cas, le risque est d’imposer au préfet des
études des missions pour lesquelles il ne se reconnaît aucune
compétence.
Certains chefs d’établissement font participer le préfet des études aux réunions de direction. Le préfet des études se trouve alors dans la position de donner son avis sur des questions extrêmement diverses touchant la vie et l’organisation de l’établissement. Donner un point de vue dans ce cadre est souvent une opération délicate, car le préfet des études ne peut pas donner son avis sans oublier qu’il est un professeur, sans quoi il risque de se mettre en porte-à-faux avec ses collègues, d’autant plus qu’il peut être aussi suspecté d’être un agent des politiques éducatives du ministère. La position intermédiaire du préfet des études est donc source de tensions.
Dans le cadre du suivi du ou des niveaux qui lui sont échus, le préfet des études est amené à travailler avec l’équipe de vie scolaire ou les professeurs principaux.
Dans ce cadre, sa tâche consiste à recueillir les informations des CPE,
de l’assistante sociale ou de l’infirmière afin d’orienter les élèves
en difficulté vers un dispositif de remédiation adapté (par exemple un
PPRE), ou de les recevoir personnellement en entretien. Il en va de même
avec les professeurs principaux, à ceci près que dans ce cas, l’angle
choisi sera plus particulièrement pédagogique. Il est parfois difficile de partager des informations sans
remettre en cause les territoires des différents métiers. La question du secret autour des informations concernant l'élève et sa famille est un sujet toujours très sensible.
Les préfets des études
qui participent à tous les conseils de classe dont ils ont la charge,
trouvent là aussi l’occasion de recueillir des informations sur les
élèves, mais surtout de gagner en visibilité en faisant connaitre
leur action passée, ou en annonçant leurs intentions quant à certains
élèves.
Dilemme :
- Lettre de mission trop vague / lettre trop explicite qui enferme dans des prescriptions.
- Primus inter pares / ex-pair (cadre intermédiaire)
- Division du travail / travailler avec...