Comment promouvoir une autre conception de l’élève perturbateur ou absentéiste ?
Un certain nombre d’enseignants qui me parlent d’élèves difficiles m’expriment leur souhait de voir ces élèves sanctionnés plus durement, sans évoquer d’autres types de réponses.
Les difficultés scolaires installées dans la durée, ainsi que le manque d’attention personnelle portée à ces élèves au sein des classes, sont pour un certain nombre d’entre eux à l’origine de leur comportement. La solitude des enseignants face aux difficultés professionnelles durement ressenties peut expliquer ce type de réaction. La réponse pédagogique et humaine constitue dès lors la solution la mieux adaptée.
Je suis souvent alors partagé entre l’idée de satisfaire le besoin de l’enseignant d’être compris et rejoint dans son souhait, et l’appel à ouvrir une autre perspective, davantage fondée sur l'éclaircissement partagé des difficultés de l’élève. Cette deuxième option reste souvent non explicitée, faute de moyens suffisants pour la traduire en actes.
J’ai alors le sentiment de perdre une occasion de contribuer à l’évolution des conceptions, que le préfet des études est conduit à favoriser.
Dilemmes : réponse immédiate / réponse à construire dans la durée