Piloter en Éducation Prioritaire, les quatre points que nous retenons de nos enquêtes
- 1/ Co-piloter, c’est loin d’être simple. Travailler en inter-métier ne va pas de soi ! Au travail, souvent, les problèmes sont moins des problèmes de personnes que des problèmes de métiers, y compris pour les pilotes. Encore faut-il pouvoir les identifier. La juxtaposition des métiers ne suffit pas à faire du collectif. Créer du collectif inter-métier, c’est prendre le risque de questionner les limites de son propre métier pour gagner du pouvoir d’agir sur des situations complexes. « Il est illusoire de penser qu’en se contentant de réunir plusieurs métiers, ils vont réellement avoir un objectif commun par la magie d'un prescrit commun. » (Flore Barcellini, Ergonome, CNAM). On a besoin de s’y prendre à plusieurs, plusieurs fois et dans plusieurs circonstances. Ce ne sont pas les fiches de postes qui règlent les problèmes, mais la capacité collective à comprendre les problèmes auxquels on doit s’attaquer.
- 2/ Définir les objets prioritaires du travail du réseau, c’est d’abord reconnaître la nature des difficultés du travail des élèves et du travail des enseignants. Plus que les indicateurs, apprendre à regarder ensemble la réalité du terrain permet de prioriser les problèmes à traiter. Se pencher sur la géographie et l’histoire du réseau permet aussi de mieux comprendre certains des problèmes qu’on rencontre.
- 3/ Les pilotes qui acceptent de travailler avec les coordonnateurs et les formateurs gagnent en efficacité et en légitimité. Piloter, c’est se poser 2 questions :
- Quel est le problème auquel on veut s’attaquer ?
- Où, quand et avec qui va-t-on en parler ?
Pour piloter comme pour former, il faut des outils qu’on peut « mettre à sa main ».
- 4/ L’accompagnement externe (par les pilotes académiques, comme par des formateurs ou des chercheurs) peut aider à transformer le travail du réseau, grâce à l’identification des dilemmes que rencontrent les professionnels pour faire ce qu’ils ont à faire.
Crédits
Équipe de l'enquête sur l'Académie de Marseille
- Christine Félix, enseignante chercheuse en sciences de l'Éducation, Aix-Marseille Université
- Sylvia Heurtebize, ingénieure de recherche, Aix-Marseille Université et IFé/ENS de Lyon
Équipe de l'enquête sur L'académie de Lyon et Clermont-Ferrand
- Lydie Buguet, chargée d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Sylvia Heurtebize, ingénieure de recherche, Aix-Marseille Université et IFé/ENS de Lyon
- Stéphane Kus, chargé d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Florent Lathuillière, technicien audio-visuel centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Patrick Picard, responsable du centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Anaïs Volin, doctorante en Géographie, laboratoire EVS, Université Lyon 2
Rédaction et relecture du dossier
- Lydie Buguet, chargée d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Sylvia Heurtebize, ingénieure de recherche, Aix-Marseille Université et IFé/ENS de Lyon
- Christine Félix, enseignante chercheuse en sciences de l'Éducation, Aix-Marseille Université
- Marie Gybely, chargée d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Stéphane Kus, chargé d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Florent Lathuillière, technicien audio-visuel centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Marie-Odile Maire-Sandoz, chargée d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Sylvie Martin-Dametto, chargée d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Patrick Picard, responsable du centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Henrique Vilas-Boas, chargé d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon
- Anaïs Volin, doctorante en Géographie, laboratoire EVS, Université Lyon 2
Publication et mise en page
- Stéphane Kus, chargé d'études centre Alain-Savary, IFé/ENS de Lyon