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Centre Alain Savary
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Individualiser sans stigmatiser ?

Par Patrick Picard publié 13/07/2012 09:07, Dernière modification 14/04/2016 12:05
Témoignage

 

Dans notre établissement, les préfet des études avait contribué à un projet pour les élèves de sixième dont les difficultés avaient été repérées en fin de CM2 :

- classes allégées

- groupes de niveau répartis sur trois enseignants, avec des ateliers français / mathématiques.

 

Le but était d’innover dans la prise en charge de la difficulté grâce à des “méthodes inductives et transversales” (participation du professeur documentaliste) afin de créer des ponts interdisciplinaires et des compétences transférables à d’autres matières. Les activités se déroulaient durant deux heures consécutives en mathématiques et trois heures en français (exemple : ateliers maîtrise de la langue et lecture). Les groupes étaient réévalués soit en atelier, soit lors des cours afin vérifier le niveau d’acquisition de chaque élève, repérer les progrès éventuels et les difficultés persistantes.

Basés sur une forte personnalisation des apprentissages, les ateliers se sont révélés positifs, aucun élève ne semblait être stigmatisé dans ses difficultés.

 

Mais ce qui a fait débat est le fait d’avoir concentré tous les élèves en difficulté dans ces deux classes à effectif réduit (16 élèves environ). Pour plusieurs raisons, ils seront disséminés en classe de cinquième dans des classes plus hétérogènes. La question de la prise en charge de ces élèves, qui vont se retrouver « noyés dans la masse » dans des classes entre 27 et 30 élèves, va donc être reposée...

 

A la lumière de cette expérience (qui là encore, n'est pas "spécifique" du contexte ECLAIR/préfet), quels éclairages possibles ?

 

- selon moi, il serait sans doute bon de réinvestir certaines pratiques du premier degré, afin de donner dans le contexte ordinaire de la classe des repères aux élèves, de favoriser la confiance en soi, de les confronter à des activités en autonomie.

- il serait peut-être également judicieux de brasser les groupes après chaque évaluation diagnostique afin de réellement constituer des groupes de besoins et non plus de niveaux pour chaque séquence traitée. Une telle organisation est évidemment très lourde à gérer.

- ce type de dispositif entre en "concurrence" avec d'autres existant dans l'établissement. Ainsi, ce dispositif a co-existé avec ce qu'on appelle "PPRE", avec huit professeurs positionnés sans qu'un réel travail collectif ne puisse se mettre en place.

 

 

Dilemmes:

 

        facilitation du suivi des élèves en difficulté regroupés dans une classe  <=>

stigmatisation

        classe de “niveau” - classe “ghetto” <=>

élèves “noyés” dans la masse