L'oral à l'école maternelle : et les « petits parleurs» ?
DES ENTRéES COMPLEMENTAIRES
La ressource propose plusieurs entrées complémentaires, à utiliser selon les besoins de chacun.
Chaque encart correspond à un chapitre, auquel on peut accéder par le sommaire ci-dessous.
SOMMAIRE
- Regards croisés sur les élèves "petits parleurs"
Trois points de vue autour de la réalité de la classe : une enseignante-stagiaire, une enseignante-formatrice, une enseignante-chercheuse. - Que dit le prescrit ?
L’oral dans les programmes de l’école maternelle et les documents d’accompagnements (2015 à 2021) - Référence théorique: Agnès Florin ,"Définir les petits parleurs"
- D'autres appuis théoriques : Nathalie Blanc et Véronique Boiron ,"Apprendre à parler, apprendre à penser à l'école"
- Pour aller plus loin
- Un lien vers un répertoire de dispositifs pédagogiques
- Des sites-ressources pour le plurilinguisme
- Une bibliographie
- Des conférences complémentaires
ENJEUX DE LA RESSOURCE
Depuis 2015, les programmes pour l’école maternelle ont réaffirmé la place centrale du langage dans les apprentissages. L'objectif est d'ouvrir pour tous les enfants les portes de la culture orale et écrite , en intégrant la multiplicité et la complexité des fonctions du langage :
- fonction de communication et d’expression : parler pour s'adresser à autrui
- fonction cognitive : parler pour construire sa pensée
- fonction méta-cognitive : connaitre le fonctionnement linguistique et socio-linguistique.
Enseigner l’oral en maternelle, c'est avoir comme préoccupation que tous les élèves soient en capacité de consolider leurs compétences de vie quotidienne, articulées avec les exigences des compétences scolaires. Cet apprentissage leur permettra d’ordonner le monde qui les entoure, de mieux le comprendre et d'y construire un « pouvoir d’agir », puis d’accéder à la lecture et à l’écriture. Au vu des écarts de compétences entre les élèves à l’entrée à l’école maternelle, c’est un véritable enjeu social de réduction des inégalités scolaires, que de s’intéresser au plus près aux « petits parleurs ».
Au cycle 1, les enseignants utilisent des outils spécifiques et variés pour enseigner le langage oral, de manière transversale mais aussi comme un objet d’enseignement et d’apprentissage à part entière. Ils créent des situations langagières adaptées au niveau de chacun de leurs élèves, notamment pour accompagner les élèves les plus en difficulté.
Qu’en est-il alors de ces enfants que l’on entend peu ? Chaque classe compte des élèves « petits parleurs ». Que penser de leur discrétion ? Découle-t-elle d’une anxiété, d’un désintérêt pour l’école, d'une difficulté à entrer en communication ? S’agit-t-il d’un trouble du langage ? Les élèves allophones forment-ils parmi eux une catégorie spécifique? Toutes ces questions reviennent régulièrement au cœur des préoccupations des enseignants, qui se sentent souvent démunis face à des enfants au profil langagier particulier. Comment mieux comprendre les enjeux et quels dispositifs mettre en place en classe de maternelle pour favoriser la prise de parole des "petits parleurs" ?
Cette ressource a été construite autour d'une difficulté de métier et des pistes de pratiques décrites par Yseult Bejannin, enseignante stagiaire en petite section. Sa posture réflexive et son travail de mémoire, présentés en formation à l'IFÉ, ont été le déclencheur de cette ressource. Le formateur trouvera ici un ensemble de références et d’outils au service de la conception de formations adaptées à chaque contexte.