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Bibliographie sur les relations école-familles en Education prioritaire

Par admin publié 23/08/2006 13:25, Dernière modification 08/09/2020 10:36
Sélection d'ouvrages, de revues et d'articles dans des revues

Ouvrages - Revues - Articles dans les revues

Ouvrages

Abdel-Sayed Edris "Enfants, parents et rapport à l’écrit  : prévenir l’illettrisme". Chaumont, Association initiale, 2001
L’ouvrage contient les textes des interventions au colloque "Enfants, parents et rapport à l’écrit" organisé en l’an 2000. Pour les différents intervenants, les réponses que l’on peut apporter aux adultes vivant des difficultés avec l’écrit sont aussi à trouver dans les actions de prévention auprès du jeune public. Au côté de l’état de la recherche, des expériences mises en œuvre, notamment dans les ZEP, sont présentées, des pistes de travail sont proposées qui concernent les questions du milieu culturel et de la réussite scolaire, de l’acquisition de la lecture (accueil des parents dans des classes de maternelle autour de l’écrit, animations autour du livre avant que les enfants entrent en maternelle, actions conduites avec les parents, travail avec des écrivains, etc.).

Barré de Miniac Christine, Delannay Bernadette, Pibarot Josiane. La famille, l’école et l’écriture : étude descriptive et comparative. Paris : INRP, 1997, 168 p
Le présent rapport concerne une enquête qui s'est déroulée de septembre 1990 à juillet 1993 auprès de 79 enfants suivis de la moyenne section de maternelle au cours préparatoire et appartenant à 2 secteurs socio-géographiques fortement contrastés. Centrée sur la genèse du rapport à l'écriture de ces enfants, l'enquête a voulu cerner ce qui, dans le milieu familial d'une part, dans le milieu scolaire d'autre part, constituait des données qui, une fois traitées par l'enfant, étaient de nature à participer de la construction, par celui-ci, de son rapport à l'écriture. Concernant les représentations parentales de l'écriture et de l'école, les résultats indiquent que l'école constitue un noyau central pour les parents du secteur de banlieue qui manifestent une bonne connaissance des pratiques scolaires françaises traditionnelles. Du point de vue des pratiques pédagogiques, l'uniformisation dans le type de guidage des activités scripturales des élèves domine dans le secteur de banlieue, alors que l'individualisation, les mises en situation et les activités de découverte, l'explication verbale des consignes, la nomination des actions et la structuration des situations constituent le fil conducteur des pratiques à l'école parisienne. En ce qui concerne les représentations et les attitudes à l'égard de l'écriture, alors que les enfants du secteur de banlieue investissent l'écriture en tant qu'apprentissage scolaire, ceux du secteur parisien perçoivent davantage l'intérêt personnel et social qu'ils peuvent en tirer.

Bentolila Alain. Profession parents-guide de l’école maternelle et élémentaire.Nathan 2000
Parents et enseignants doivent aujourd'hui aux enfants, à la fois une éducation qui leur apprenne l'exigence et le respect mais aussi un enseignement de qualité qui leur assure une solide formation intellectuelle. La communauté des parents et celle des enseignants doivent donc agir ensemble en se reconnaissant dans leurs missions respectives.
Profession Parents, c'est un guide pour tous les parents. Ils y trouveront :
- 120 pages pour agir à l'école et à la maison : - 90 fiches d'informations pratiques et de conseils ; - une sélection de loisirs à pratiquer en famille.
- 120 pages pour comprendre la classe, les enjeux éducatifs et les programmes scolaires.
- Des tribunes où des experts de l'éducation prennent position sur les grandes questions scolaires.
- Un dictionnaire de plus de 400 mots fondamentaux.
- Un index.
(Présentation éditeur).

Bisot Elisabeth (coord). Ecole et parents d’élèves en Zep. Versailles : CRDP de Versailles, 1994, 126 p.
L'ouvrage rassemble les contributions des chercheurs ayant participé à l'Université d'été " Relations école-parents d'élèves en ZEP ", organisée par le CEFISEM de Versailles en 1992. L'objectif était d'aider les enseignants à s'adresser aux parents des milieux populaires d'une part, de procéder à un état de la question du rapport entre école et familles d'autre part. Les différents auteurs interrogent l'émergence de la préoccupation concernant les parents présente dans la plupart des projets de ZEP. Le souci de rapprocher école et familles peut en effet être porteur d'ambiguïtés, le lieu principal où l'on aide l'élève demeurant la classe. L'enfant a cependant besoin de se construire des passerelles entre son passé familial et les apprentissages scolaires, de construire sa réussite en classe " contre " sa famille. La seconde partie de l'ouvrage relate des comptes rendus d'expériences de praticiens : femmes-relais dans la ZEP des Mureaux, construction d'un véritable partenariat avec les parents dans une ZEP de banlieue de la région de Roubaix.

Bouveau Patrick, Cousin Olivier, Favre Joëlle. L’école face aux parents : analyse d’une pratique de médiation. Paris : ESF, 1999 (Pédagogies) 83 p
En introduction, les auteurs situent le projet de médiation école-famille, qu'ils vont ensuite décrire, dans le cadre des projets ZEP et de la lutte contre l'échec scolaire. Leur analyse repose, pour une grande part, sur des entretiens individuels et collectifs d'élèves, d'enseignants du primaire et du secondaire, de médiateurs, de parents d'élèves et de responsables de l'Education nationale qu'ils ont menés sur une ZEP de la banlieue ouest de Paris. Ils étudient ensuite les différents sens que peut prendre la médiation selon l'interlocuteur (élève, parent, enseignant). Au terme de leur enquête, ils constatent que les termes de médiateur et de médiation sont peu appropriés aux pratiques observées. Il s'agit en effet très rarement d'arbitrer des conflits mais, pour les médiateurs, de faire passer un message de l'école vers les familles, d'expliquer et d'éveiller à la forme scolaire. Par ailleurs, bien que la question de l'échec scolaire fasse partie des objectifs de la médiation, elle n'en est pas le centre. On ne peut pas dire non plus que les enseignants et les familles aient globalement, du fait de l'expérience, modifié leur regard ou leurs pratiques, se soient rapprochés, car les transformations observées se situent davantage à un niveau individuel qu'à un niveau collectif. Si les médiateurs ont démontré qu'ils étaient indispensables pour répondre en priorité aux problèmes de comportement des jeunes, de l'incivilité et de la violence, leur augmentation nécessaire ne va-t-elle pas conduire à une division du travail de plus en plus poussée ? Cela risquerait de renforcer la séparation entre sphère pédagogique et sphère éducative, or cette séparation est un des problèmes auxquels se heurtent les jeunes. Enfin, il faut prendre garde au risque de ségrégation, la médiation s'adressant essentiellement aux familles issues de l'immigration.

Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement. Les parents partenaires de l’école. OCDE, 1997, 232 p
Rapport présentant les pratiques et grandes orientations du partenariat entre école et familles dans neuf pays de l'OCDE. Sont évoquées les différentes formes que peuvent prendre les interventions des parents (rôle politique, représentation, aide aux enseignants, soutien scolaire) et notamment l'implication des parents de milieux populaires, instrument de réduction des inégalités sociales et des inégalités devant l'enseignement.

Chauveau Gérard. Comment réussir en ZEP : vers des zones d’excellence pédagogique. Paris : Retz, 2000 Pédagogie Chapitre 14. La réussite au CP et les interactions école / Familles populaires, p 148-171
Dans cet ouvrage, Gérard Chauveau s'éloigne des ouvrages classiques consacrés aux ZEP, et nous invite à une réflexion sur les pratiques pédagogiques mises en oeuvre dans ces établissements en posant une question plus fondamentale du rapport entre les acteurs de l'éducation et les milieux populaires. Si, dans ces zones sensibles, il est important de déterminer le sens de l'école, il est aussi important de savoir quel rapport aux classes populaires les enseignants entretiennent, et de rechercher quel déterminisme cela apporte dans la réussite scolaire en ZEP. Gérard Chauveau rappelle que le rôle de l'école en ZEP n'est pas un rôle "d'accompagnement social" avec une primauté à l'intégration et la socialisation, mais un rôle prioritaire d'apprentissage scolaire. Dans un premier temps, l'auteur reprend l'histoire de l'école de ces 30 dernières années pour situer l'état actuel des ZEP. Après un chapitre consacré aux particularités de l'école maternelle au regard des classes populaires, nous sommes invités à réfléchir sur le dispositif ZEP mis en place depuis plus de 15 ans en se posant la question de savoir si ces structures favorisent réellement la promotion scolaire et intellectuelle des enfants des classes populaires, et quelle est leur efficacité pédagogique. Par la suite, la question du sens des termes échec et réussite scolaire est posée ainsi que la "fabrication " de l'insuccès scolaire qui s'appuie sur des enquêtes peu satisfaisantes. On peut aussi s'interroger sur la place de la culture à l'école, le sens qu'on doit lui donner par rapport au monde du travail et à son rôle formateur dans la citoyenneté. La dernière partie de cet ouvrage est consacrée à l'un des facteurs déterminants de la réussite : la lecture. L'auteur montre à travers différentes recherches l'importance de la relation enfant/école/famille, et l'impact des variables pédagogiques et de l'environnement éducatif sur les performances des élèves.

Defrance Bernard. Les parents, les profs et l’école. Paris: Syros, 1998 Ecole et Société 144 p
Ce livre est destiné aux parents et décrit les enjeux et les difficultés du métier d’enseignant. Il prend le parti de montrer ce qui se passe en classe.

Dubet François (dir) Ecole, Familles : le malentendu. Paris : Editions Textuel, 1997 Le penser-Vivre 167 p
La massification de l'école a entraîné l'inégalité des familles face à un système scolaire qui s'est hiérarchisé et complexifié. Les familles des classes populaires connaissent mal les mécanismes du système à la différence des familles des couches moyennes et supérieures. Les auteurs de cet ouvrage, sociologues et pédagogues, soulignent les nouvelles attentes et attitudes des parents et des élèves, mettent en garde contre une école abandonnée à la concurrence entre les différents groupes sociaux, plaident pour une "discrimination positive" et désignent de nouveaux contrats possibles entre parents et enseignants. On trouvera en annexe des statistiques et des résultats d'enquêtes montrant le poids de la discrimination sociale sur le système scolaire.

Dubreuil Bertrand. Collèges en milieux populaires : " Ces mots qui veulent nous changer ". Paris : L’Harmattan Licorne, 2000, 223 p Villes plurielles.
L'école a-t-elle un sens pour nombre d'adolescents de familles populaires ? L'ouvrage explore cette question à partir d'une enquête réalisée sur deux collèges de Creil situés en zone d'éducation prioritaire au moyen de questionnaire et d'entretiens. L'auteur s'attache, à partir de trajectoires singulières, à montrer la diversité et la complexité des situations et des conduites. Il examine la motivation de ces élèves, leur rapport au savoir et le lien que celui-ci entretient avec leur histoire familiale, les obstacles culturels, le rôle des familles. Il en conclut que le décalage culturel entre le cadre familial et l'école se trouve au coeur des difficultés repérées chez les élèves des collèges en milieux populaires, leur rapport au savoir apparaissant marqué par les modes de raisonnement développés dans ces deux espaces.

Duru-Bellat Marie, Van Zanten Agnès. Sociologie de l’école. Paris : Armand Colin, 1999. Chapitre 9. Les pratiques éducatives des familles p 169-187
Ce chapitre traite du lien entre socialisation familiale et réussite scolaire,puis de la place des parents dans l’école et enfin de la relation qu’ils ont avec les enseignants

Esterle-Hedibel Maryse,Martine Paul,Oberti Marco,Ringard Jean-Charles,Rhein Catherine,Rochex Jean -Yves. Des écoles,des familles,des stratégies... Profession banlieue,Les cahiers,2004,144p

Face à ces phénomènes,des initiatives et différents dispositifs tentent de résorberles inégalités du système éducatif:la politique des zones d'éducation prioritaires,la veille éducative,le projet éducatif local.Ces nouvelles démarches sauront-elles lutter contre le décrochage scolaire et les inégalités?

Gayet Daniel. C’est la faute aux parents : les familles et l’école. Paris : Syros, 1999 Ecole et société 210 p
Cet ouvrage analyse les nouvelles relations qui se sont tissées entre les parents et les enseignants en s’appuyant sur des enquêtes récentes.Il aborde les questions de l’aide aux devoirs,des stratégies de scolarisation,des parents consommateurs d’école,des différences de relation entre parents et professeurs dans les quartiers résidentiels et les quartiers populaires.Il propose des pistes pour une meilleure collaboration.

Gayet Daniel. L’école contre les parents. Paris, INRP,2000 .Enseignants et chercheurs .124p
Le temps de la communion harmonieuse entre parents et enseignants est bien révolu. Alors que les enseignants rejettent souvent la responsabilité de mauvais résultats scolaires sur les parents, ceux-ci dénoncent le système scolaire et son inefficacité. L'analyse des courants d'études portant sur les relations écoles-familles conduit l'auteur à recenser les actions entreprises par quelques établissements scolaires pour faciliter les contacts dans l'intérêt de l'enfant. Selon lui, il s'agit d'examiner les relations familles-école du point de vue de l'enfant lui-même et de rechercher ensemble, parents et enseignants, des solutions. La seconde partie de l'ouvrage comprend les réactions d'acteurs du terrain (enseignants-chercheurs, maîtres formateurs, inspecteurs, professeurs des écoles) à la synthèse proposée par l'auteur et les nouvelles réflexions que cela lui inspire.

Gayet Daniel. Les pratiques éducatives des familles. PUF, 2004
Sans prétendre dresser un bilan exhaustif des connaissances actuelles sur les pratiques éducatives familiales, ce livre tire les leçons des principales recherches faites dans ce domaine. Elles montrent que les principes changent non seulement selon les époques et les sociétés mais aussi à l'intérieur d'une même société, selon les catégories sociales auxquelles les familles appartiennent. Le dernier chapitre s'intéresse à un sujet brûlant : quelle part de responsabilité peut-on finalement imputer aux parents dans le comportement de leurs enfants ?
Ce livre a pour objectif premier d'interroger l'éducation familiale sur ses principes et sur ses pratiques. Les recherches et études entreprises permettent d'éclairer ainsi des questions concernant les parents d'aujourd'hui, toujours en quête de conseils pour être autant que possible de "bons parents" donnant une "bonne éducation". Précisant que les notions de "bonne ou mauvaise" éducation n'ont aucun sens, l'auteur se limite modestement à faire le point sur les quelques connaissances acquises dans le domaine de l'éducation familiale. Après une introduction, un chapitre sur l'anthropologie sociale et des études sur les relations familiales et les modèles éducatifs auxquels se conforment les familles de notre société, sur les processus éducatifs qui aboutissent à définir un enfant comme une fille ou un garçon, une réflexion sur les rapports entre famille et institutions, en particulier l'école, ce travail s'achève sur une réflexion concernant la notion de responsabilité parentale.

Guillaumond Françoise. Les parents à l’école. Paris : Magnard, 2000 1001 idées pour la classe 31 p.
Les parents ont des contacts plus ou moins fréquents et réguliers avec l'école. Il existe différentes situations où la présence des parents s'avère souhaitable. Ces situations, provoquées par l'équipe enseignante, permettent d'établir des relations privilégiées avec les familles.

Inspection académique des Bouches du Rhône. 100 actions parents-école (écoles et collège). Paris : FAS - CNDP Migrants, 1995, 165 p.

La centaine de fiches-actions Ecole-Familles présentées dans ce document a été réalisée par des équipes (CEFISEM, MAFPEN, FAS, associations de quartiers, travailleurs sociaux) travaillant dans les zones sensibles de l'académie de Marseille et est une invitation à la réflexion et à l'action autour de projets de même nature. Chaque fiche, conçue comme une recherche, décrit, en adoptant une démarche critique et en n'oubliant pas les risques de dérive, l'historique du projet, les objectifs enfants et les objectifs parents, les moyens d'action et l'évaluation du projet par les acteurs. Citons, parmi les grands axes d'orientation : l'ouverture de l'école sur le quartier, la réflexion autour de l'acte d'apprendre, la démystification de l'institution scolaire, l'intervention des parents dans l'école, y compris pour ce qui concerne directement les apprentissages, la confection d'outils de communication, etc. On trouvera, dans la première partie de l'ouvrage qui décrit les procédures de recueil, de tri et de traitement des actions par le groupe de pilotage, les textes des communications des universitaires qui ont participé aux travaux (F. Lorcerie, E. Rogovas-Chauveau, J.-F. Simonpoli, J.-Y. Rochex, D. Glasman).

Kherroubi Martine,Millet Mathias,Thin Daniel. Classes relais et familles. Accompagnement ou normalisation ? Editionsdu CNFE-PJJ, 2005, Etudes et Recherches n°8 Résumé de l'éditeur

LAHIRE bernard. Tableaux de familles : heurs et malheurs scolaires en milieux populaires. Paris : Gallimard-Seuil, 1995, 297 p. (Hautes études).

A partir d'une enquête sociologique menée auprès de vingt-six familles d'élèves scolarisés dans quatre établissements (écoles primaires) situés dans des zones d'éducation prioritaires de la banlieue lyonnaise, l'auteur a cherché à comprendre quelles sont les différences internes aux milieux populaires susceptibles d'expliquer les variations parfois considérables dans la scolarité des enfants. Il s'attache notamment aux cas atypiques : pourquoi un élève que tout prédisposait à la réussite va-t-il connaître l'échec scolaire alors qu'un autre se retrouve en très bonne situation scolaire alors que toutes les caractéristiques objectives laissaient présager une scolarité laborieuse ? Il constate, à partir des entretiens qu'il a conduits, que le thème de la démission parentale est un mythe, et que les notions de capital culturel, de transmission et d'héritage perdent de leur pertinence lorsque l'on s'attache à la description et à l'analyse des modalités de la socialisation familiale ou scolaire. L'essentiel de l'ouvrage est composé d'une série de "portraits de familles" (entretiens au domicile avec les parents, notes ethnographiques sur les contextes de ces entretiens, fiches de renseignements scolaires, cahiers d'évaluation, entretiens à l'école avec les enfants, les enseignants et les directeurs).

Meirieu Philippe (dir). L’école et les parents : la grande explication. Paris : Plon, 2000, 260 p

Des auteurs d'horizons divers (chercheurs en éducation, pédagogues, acteurs du système éducatif) tentent de faire avancer la réflexion collective sur le malaise que traverse l'école aujourd'hui. Selon Philippe Meirieu, le constat des différentes difficultés rencontrées par les enseignants, les élèves et les parents rendrait nécessaire la mise en place d'un pacte éducatif prenant en compte les intérêts individuels et le bien commun. Il plaide pour une refonte de l'institution scolaire par un débat démocratique avec les usagers, participant d'un véritable projet politique. Les contributions suivent le plan suivant : 1. La situation et les enjeux de l'école aujourd'hui (analyse historico-sociologique de l'école, et évaluation des coûts et résultats de l'institution scolaire) ; 2. Apprendre dans l'école aujourd'hui (le par coeur, l'orthographe, place des math., réhabiliter les grandes oeuvres, faire face à l'échec scolaire) ; 3. Agir ensemble dans l'école d'aujourd'hui (le travail à la maison, les règles de la vie collective, la carte scolaire, le dialogue parents-professeurs) ; 4. Projets et utopies (rôle de la pédagogie, missions anciennes et nouvelles de l'école).

Migeot-Alvarado Judith. La relation école-familles : " Peut mieux faire " Paris : ESF, 2000 Pratiques et enjeux pédagogiques 32 - 119 p résumé et table des matières 

Millet Mathias,Thin Daniel.Ruptures scolaires. Des familles minées par la question sociale, chapitre1. Presses Universitaires de France, 2005. Le lien social, 318 pages Résumé de l'éditeur

Ott Laurent. Travailler avec les familles. Parents-professionnels : un nouveau partage de la relation éducative. Erès 2004 résumé de l'éditeur

Pair Claude. L’école devant la grande pauvreté : changer de regard sur le quart-monde. Paris : Hachette, 1998 questions d’éducation 221 p Il faut connaître la grande pauvreté pour apprendre à connaître et reconnaître les attentes et les droits des familles très pauvres, lever le malentendu et aborder les relations entre l'École et ces familles : telle est la conviction de l'auteur, qui présente dans cet ouvrage témoignages, études et exemples d'initiatives de rapprochement, dans une visée de formation.

Perier Pierre. Ecole et familles populaires : sociologie d'un différend. Presses Universitaires de Rennes, 2005, 221pages

En l'espace d'un siècle d'école républicaine, le rapport des familles à l'école s'est profondément transformé.Le compromis historique de la première moitié du XXe siècle, celui d'un ordre scolaire accordé à un ordre social inégalitaire, maintenait les familles éloignées de l'école. Le mode scolaire de socialisation et de reproduction qui s'est progressivement imposé avec la massification secondaire a infléchi le processus d'acculturation en accentuant le rapport de dépendance des familles populaires à l'école.Le partenariat représente le mode de coopération que l'institution scolaire a inventé pour tenter de réguler la division du travail éducatif et la répartition des rôles entre les différents acteurs mobilisés.
S'appuyant sur une cinquantaine d'entretiens réalisés auprès de parents de milieux populaires et issus de l'immigration, ce livra s'attache à montrer que les relations avec l'école ne se déroule pas nécessairement selon des règles, modalités et intérêts partagés.
Les attentes peuvent diverger fortement, conforter les préjugés réciproques et engendrer un différend. Celui-ci conduit, dans ses expressions radicales, au procès des familles jugées " démissionnaires " d'un côté, à celui d'une école perçue comme injuste voir discriminante de l'autre. Or, les familles populaires aspirent à des études longues pour leurs enfants et se mobilisent afin qu'ils accèdent à une vie " normale ". Leur détermination est à la mesure de la difficulté à maîtriser un processus de solarisation et d'orientation opaque et complexe. On comprend dès lors, l'enjeu de la relation avec les enseignants et les acteurs éducatifs en général, et d'une réflexion ouvrant des pistes pour un nouveau compromis plus proche des intérêts populaires.
Ainsi le différend pourrait-il, à la faveur d'une nouvelle entente, être surmonté.(résumé de l'éditeur) Lire aussi l'article de Pierre Périer dans XYZep n°21 de décembre 2005 (page3)


Perrenoud Philippe. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris : ESF, 1999 Pédagogies chapitre 7 .Informer et impliquer les parents, p 105-119

Ce chapitre traite de l’animation de réunions d’information et de débats,de la façon de conduire des entretiens avec les parents et de la manière d’impliquer les parents dans la construction des savoirs.


Singly François de. L’école et la famille in Van Zanten Agnès (dir) L’école : l’état des savoirs ; Paris : la découverte, 2000 p 271-279 résumé et sommaire de l'ensemble de l'ouvrage par le "Laboratoire de Recherche Innovation-Formation-Education"

Terrail Jean-Paul. La scolarisation de la France : critique de l’état des lieux. Paris. La dispute, 1997. Chapitre V. Les familles confrontées à l’école p 89-103 L'auteur constate la montée de l'inquiétude scolaire depuis les années 80, inquiétude qui concerne toutes les catégories socioprofessionnelles. Il décrit les différentes formes d'intervention des familles dans l'école, la mobilisation scolaire des parents et sa corrélation inégale à la réussite scolaire. Les enfants réussissent lorsqu'ils s'engagent personnellement, de manière autonome dans le travail scolaire et lorsque leurs parents s'impliquent. La réussite est plus problématique quand l'intervention parentale relève du contrôle ou de la répression. En retour, l'école exerce son influence sur les familles et contribue à leur normalisation.

Thin Daniel. Quartiers populaires : l’école et les familles. Lyon : PUL 1998 290 p

Dans cette recherche, l'auteur analyse les relations entre les familles populaires et l'école comme le lieu d'une confrontation inégale de manières d'être, de manières de faire, de pratiques socialisatrices différentes et souvent contradictoires. Il s'intéresse, à travers l'école et la scolarisation, aux interactions des familles populaires avec le monde dominant, étudie la perception des familles populaires par les enseignants et les travailleurs sociaux, les pratiques socialisatrices des familles, scolaires et non scolaires, ainsi que les interactions entre enseignants et parents. Il examine ensuite les modalités et les objectifs des actions entreprises pour les " associer à la scolarité " (soutien scolaire, rôle des animateurs du " péri-scolaire " et des travailleurs sociaux) et analyse les résistances que les familles peuvent opposer à ces actions. Le point de vue adopté montre que les enjeux des relations entre les familles populaires et les enseignants dépassent les seules questions de la scolarité et de la lutte contre l'échec scolaire. 

Van Zanten, Agnès. L’école de la périphérie : scolarité et ségrégation en banlieue. Paris : PUF 2001. Deuxième partie. Ségrégations scolaires – 3. Les stratégies parentales. P 93-113 résumé et sommaire de l'ensemble de l'ouvrage par le"Laboratoire de Recherche de l'Innovation Formation Education"

 

Revues


La coéducation : une exigence pour la réussite de tous les jeunes. La famille et l’école, mai 99, 33 pages (supplément au n° 177 de la lettre de la famille et l’école)

Ce numéro contient les actes du colloque des 28 et 29 novembre 1998 organisé par la FCPE. On y trouvera les comptes rendus des trois tables rondes qui ont rassemblé de nombreux chercheurs, des acteurs de terrain et des responsables de syndicats et d'associations. Parmi les questions soumises au débat : pourquoi certains parents ne rencontrent-ils pas les enseignants et, parallèlement, pourquoi certains enseignants ne vont-ils pas à la rencontre des parents ? De quelle formation les enseignants ont-ils besoin pour communiquer avec tous les parents ? Des médiateurs sont-ils nécessaires ? Dans les conseils, quelle place est faite à la parole des parents ? Y a-t-il égalité réelle entre les acteurs ? La coéducation peut-elle changer l'école ? Comment familles très pauvres et Ecole se voient-elles l'une l'autre ? Un partenariat est-il possible ?


Ecole et familles. AUBRY Philippe (coord.).Cahiers pédagogiques, n° 339, décembre 1995, 84 p.

La première partie du dossier rassemble de nombreuses contributions qui font le point sur la situation entre école et familles de manière critique et mettent en évidence les deux logiques qui s'affrontent. La seconde partie, dans laquelle sont décrites un certain nombre d'expériences et d'actions de terrain, rassemble les articles insistant sur la nécessité de la médiation (femmes-relais, actions menées avec les collectivités locales). Une troisième partie décrit la situation du principal intéressé, l'enfant-élève, pour qui la stabilisation des relations entre école et famille est fondamentale.


Ecole / Famille : vers une coéducation concertée : dossier. Animation et éducation mars-avril 2003, n° 173, p 9-34

L’enjeu des prochaines années sera de travailler avec les parents d’élèves sur des problèmes fondamentaux comme la liaison école/famille, des objectifs concrets pour le projet d’école ou d’établissement.


Familles / Ecole : quelles médiations ? Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16 Un résumé du dossier


Les familles et l’école :apports de la recherche, points de vue de praticiens Séminaire DEP-IREDU 1997 . Les dossiers de la revue Education et Formations , juin 1998,n°101,150 pages

Ce séminaire invite à une réflexion sur l’ensemble des facettes et des articulations entre actions de l’école et actions éducatives des familles :rôle croissant des parents dans le cadre même de l’école ,nécessité d’une collaboration et d’échange entre parents et enseignants ,importance de l’environnement social et culturel de l’enfant dans sa réussite scolaire ,les stratégies de choix d’un établissement scolaire de la part des familles et l’investissement éducatif des parents dans le temps et les ressources qu’elles consacrent à la scolarité de leurs enfants.

Familles et école. Lien social et politique-RIAC, n° 35, printemps 1996.

Les différentes contributions de ce dossier traitent des rapports mutuels entre familles perçues dans leur diversité et institution scolaire, et apportent un certain nombre d'éléments au débat sur le rapprochement de l'école avec les familles populaires. Citons notamment les contributions françaises : Dominique Glasman : "Les dispositifs d'accompagnement scolaire : des intermédiaires entre familles populaires et école ?" ; François Dubet et Danilo Martucelli : "Les parents et l'école : classes populaires et classes moyennes" ; Agnès Henriot-van Zanten : "Stratégies utilitaristes et stratégies identitaires des parents vis-à-vis de l'école, une relecture critique des analyses sociologiques" ; Bernard Charlot et Jean-Yves Rochex : "L'enfant-élève : dynamiques familiales et expérience scolaire" ; François de Singly : "L'appropriation de l'héritage culturel.

 
Dossier accompagner et éduquer : enjeux, démarches, métiers. La nouvelle revue de l'AIS,n°30,juin 2005.Lire le sommaire.

Dossier parents-école : co-éduquer ? L’école des parents, sept-oct 2000, n° 9-10, p 27-4 Les tensions qui existent entre école et familles inquiètent. Ce dossier est consacré aux différentes initiatives prises pour améliorer les relations : travail mutuel d'explicitation et de clarification des rôles éducatifs, médiations entre les populations étrangères et l'école, mesures institutionnelles…

Dossier parents-enseignants. Le monde de l'éducation ,mars 2006,pages 18 à 38."Les relations entre parents et enseignants influent sur l'image que les enseignants ont d'eux-mêmes,le travail en classe et donc les résultats des élèves.Le ministère de l'éducation nationale réfléchit actuellement à un statut de parent visant un meilleur échange".Le dossier revisite la relation école-famille à travers quatre titres:"Parents-enseignants ,je t'aime moi non plus";"L'enfant,enjeu historique d'une longue suspicion";"Parents d'élèves:le jeu des 7 familles";"FCPE,fédération de parents ou  d'enseignants?" .

Dossier parents et enfants. La Croix, 23 avril 2006. La Croix consacre son dossier à la notion d'autorité,constatant que, "à l' école,en politique, mais aussi en famille, le Français s'alarment de la crise de l'autorité et demandent son retour". A l'école,"les pédagogues sont incertains et divisés sur l'autorité de la chose enseignée".Surtout,ils ne savent pas comment opérer ce retour d'autorité:faut-il l'imposer,comme le préconise "le clan des républicains",incarné par François Fillon?Ou faut-il au contraire instaurer plus de démocratie en créant un "contrat éducatif" qui impose des devoirs,mais accorde aussi des droits,comme le propose le philosopheAlain Renaut?

Pratiques éducatives familiales et scolarisation (coordonné par Geneviève Bergonnier-dupuy) Revue française de pédagogie,2005, n°151, 200p

CAREIL Yves. Hétérogénéité actuelle des instituteurs et diversité des regards portés sur les parents des " cités H.L.M. ". La revue EN FAS, n° 6, décembre 1995, pp. 14-29.

S'appuyant sur une enquête menée auprès d'instituteurs de 29 écoles primaires des " banlieues " de Nantes, l'auteur décrit la diversité des regards portés sur les parents. Il distingue d'abord les enseignants qui, fidèles à " l'ancien modèle ", développent une attitude de méfiance et de fermeture à l'égard des parents, et les enseignants plutôt " rénovateurs ", qui manifestent une volonté d'ouverture vis-à-vis des parents. Alors que les premiers souhaitent que les parents s'en tiennent aux relations individuelles,   les seconds sont favorables à une collaboration étroite avec les parents et à leur participation effective à la vie de l'école. Plus globalement, les représentations des instituteurs à l'égard des parents sont fortement teintées de négativité (thèse du handicap socio-culturel, absence de rencontres avec les enseignants, insuffisance de l'aide parentale). Dans sa conclusion, l'auteur observe le décalage entre la nouvelle génération d'enseignants de banlieues, qui ne peuvent pas actuellement accéder aux quartiers socialement favorisés et sont plutôt acquis aux nouvelles pratiques d'enseignement, et les attentes parentales des familles populaires qui sont scolaires et traditionnelles.

Les parents à la rescousse : dossier. Le monde de l’éducation, sept 2001, n° 295, p 23-41

La volonté de renforcer les rapports entre les parents et l'école est manifeste mais les situations sont très contrastées ; parents, enseignants et chefs d'établissements en témoignent dans ce dossier. Sont ici traités la confusion des rôles entre parents et enseignants, la formation à la relation aux parents dispensée par les IUFM, l'absence de représentation des familles populaires au sein des deux grandes fédérations de parents d'élèves et les stratégies déployées par les parents face au nouveau marché de l'éducation, avec pour conséquence l'aggravation de la fracture scolaire. Le dossier présente néanmoins cinq exemples réussis de partenariat école-famille.(résumé du CIEP)

Les familles et l’école : une relation difficile. Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, 200 p sommaire de la revue

Les parents et l’école. Dossier ,coordonné par Jean-Luc Auduc .Revue internationale d’éducation. Sèvres, novembre 2002,n°31, p 23-125

L’école a changé. Elle ne ressemble plus, nulle part, à ce qu’elle était il y a vingt ou trente ans lorsque la génération des parents la fréquentait. Éduquer, transmettre des connaissances est devenu un défi dans une société mondialisée où se sont développées des technologies d’information et de communication de plus en plus sophistiquées. La question du sens de l’école, de sa capacité à prendre en compte les attentes et les besoins de familles ayant des cultures, des religions, des nationalités différentes, est partout posée. Aujourd’hui, l’école doit rendre des comptes à la société.Avec ce dossier spécial sur l’école et les parents, la Revue internationale d’éducation Sèvres observe quelle est, à l’étranger, la place des familles dans le fonctionnement de l’école. Sont-elles associées en termes de valeurs éducatives ? Les parents prennent-ils concrètement leurs responsabilités ? Quel rôle jouent les familles dans la définition des contenus et dans la mise en œuvre des projets d’établissement ?Tous le disent : que ce soit en Irlande, au Brésil, en Afrique de l’Ouest, en Allemagne, au Danemark, en Italie, aux États-Unis ou en France, c’est la réussite du partenariat école – familles qui permettra de donner toutes leurs chances aux élèves dans un partage de la responsabilité éducative.(résumé proposé par le CIEP)

Où va la famille ? Dossier, coordonné par Martine Fournier.Sciences humaines, janvier 2005, n°156, p 30 à 47

Peut-on encore parler de la famille au singulier devant la pluralité des modèles familiaux qui s’offrent à nous aujourd’hui ? Face à des couples plus libres et plus instables,devant l’augmentation des divorces et des recompositions,le lien parental aurait pris le pas sur le lien conjugal,aux yeux de nombre d’individus,mais aussi pour le législateur.Coparentalité,monoparentalité ou encore homoparentalité…tout un vocabulaire récent évoque ces nouvelles formes familiales qui font fi du schéma traditionnel :aujourd’hui,on peut être parent de sang,ou de droit,mais aussi tout simplement de fait ou d’amour…Tandis que les anthropologues s’interrogent sur les nouveaux ressorts de la parenté,sociologues,psychologues portent des regards contrastés et critiques sur ces transformations. Certains y voient une dommageable perte des repères anciens, d’autres une ouverture et une démocratisation des pratiques familiales.

La relation école-familles : " Peut mieux faire. " MIGEOT-ALVARADO Judith.Paris : ESF, 2000, 119 p. (Pratiques & enjeux pédagogiques).

Entre école et familles il existe des tensions, des pressions et des réactions qui rendent complexe la relation entre ces deux instances d'éducation et de socialisation. Quels éléments peut-on dégager pour essayer d'en comprendre l'origine ? Quels enseignements peut-on tirer aujourd'hui de l'histoire des relations école-familles ? Dans un premier temps l'auteur, à travers un survol historique, essaie de comprendre les racines du conflit qui résident essentiellement selon lui dans le clivage entre instruction et éducation. Ensuite, elle fait le point sur les problèmes actuels qui caractérisent la relation école-famille à partir des résultats de recherches sociologiques sur les inégalités sociales d'éducation et à partir des résultats de ses propres recherches sur la participation des parents au fonctionnement des établissements secondaires et sur la coopération école-famille dans le travail scolaire ainsi que sur la " Semaine des parents à l'école ". Dans sa conclusion, elle indique la nécessité, pour l'école en général et le collège en particulier, d'articuler l'éducatif et le pédagogique, de développer un enseignement plus explicite. Quant aux relations entre école et familles, s'il faut développer collaboration, échanges et partenariat, il convient de ne pas perdre de vue que pour favoriser l'autonomie de l'enfant-élève, milieu familial et milieu scolaire doivent rester distincts.

Relations école/familles parlons-en. Réseau Delay,n°1,février 1999.

"L'une des idées récurrentes est la difficulté de faire comprendre l'école aux parents.Les enjeux,les règles de vie,la cohérence des activités éducatives semblent difficiles à appréhender.Il en résulte une image négative de l'école confortée par les difficultés sociales que rencontrent les familles.La plupart des actions entreprises visent à changer l'image de l'école auprès des familles."A lire "Ecoles,familles,bien entendu" de Jean Paul Filiod

La relation familles- écoles… Luciole, bulletin de liaison de la Maison de l’éducation Lille-Métropole, numéro spécial n° 9-10, mars 2000, 41 p

La question de la relation entre l'école et les familles a pris, au cours du temps, une place importante dans la réflexion sur la réussite scolaire. Les auteurs s'interrogent sur ce qui fait difficulté au quotidien dans cette relation, tant du côté des parents que du côté des enseignants. Ce dossier présente les points de vue des différents acteurs (parents d'élèves, associations, accompagnateurs scolaires, enseignants, coordonnateurs ZEP, universitaires) sur la question et fait le compte rendu des actions de médiation et des expériences menées dans la Communauté Urbaine Lille-Métropole (accompagnement scolaire, lieux d'écoute, classes-passerelles, relais parents-école, groupe académique d'appui, etc.).

Les relations " école et familles " pour une réelle coéducation. Le courrier des maternelles, revue de l’AGIEM n° 103, mai 1999, p 2-28

Ce numéro de la revue des institutrices et instituteurs de maternelle montre les changements intervenus dans la famille ainsi que la diversité des situations. Il propose des pistes pour aller vers une nouvelle coéducation école-familles, enfant-adulte, dans le respect et l'écoute de chacun. Un chapitre est consacré à l'organisation en commun (parents, école, enfant, commune) des premiers pas de l'enfant à la rencontre du social et de l'école (pourquoi et comment préparer l'accueil, accueillir et faire participer). Des outils de communication (cahier de liaison, cahier de vie, livret d'évaluation) sont décrits. En conclusion, les auteurs affirment que pour que le partenariat en coéducation avec les parents réussisse, il doit être basé sur le volontariat, mené au profit de l'enfant et centré sur les apprentissages. Enfin, le rôle de chacun, instituteurs et parents, doit être clairement défini.

La relation école-familles : où en est-on aujourd’hui ? Judith Migeot-Alvarado CREFE de l’Ain et du Rhône, janvier 2003.

 

Articles dans les revues


Acherar Leila. De l’aide aux devoirs à l’accompagnement des familles. Les cahiers du CERFEE, 2000 n° 16, P 89-112 Lien sur le sommaire du numéro

Augeard Marie-Claude. Entre l’école maternelle et la famille, quelles médiations ? Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16 p 41-4 Lien sur le sommaire du numéro 

Bailly Nicole. Genèse de la création d'une permanence ouverte aux parents de la ZEP de Sartrouville (78). Psychologie et éducation, n° 16, 1996, pp. 49-58.

L'école représente pour les familles, dans les quartiers en difficulté, un ancrage important pour la réussite de leurs enfants. Des parents d'une école primaire en ZEP ont créé une permanence, structure de parole et d'écoute autour des questions liées à l'enfance. Les professionnels de l'enfance (instituteurs, responsable de ZEP, rééducateurs, assistante sociale, psychologue) peuvent ainsi échanger avec les parents autour de thèmes qui les préoccupent (la punition, la violence, la culpabilité, mais aussi l'entrée au CP ou la discipline à l'école), l'équipe animatrice servant de médiation. Cette expérience, qui s'inscrit dans l'objectif de favoriser la réussite scolaire de tous les enfants, a connu un grand succès et se poursuit. La communication entre parents, enfants et enseignants s'est améliorée, les écarts entre les différentes représentation se sont réduits.

Barthélemy Martine. Associations des parents et familles populaires : les raisons d’une rencontre manquée. Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, p 74-87

Les faibles adhésions et participations des milieux populaires aux associations de parents d'élèves s'expliquent essentiellement par l'opposition entre la logique territoriale et identitaire des uns et la logique institutionnelle des autres. Indépendamment du projet social que portent les associations au profit des classes moyennes et supérieures, au-delà des clivages idéologiques entre les deux grandes associations, et malgré les évolutions en cours, c'est bien la relation des APE avec l'institution scolaire qui leur interdit de réussir un véritable rapprochement entre l'école et les familles populaires.(résumé du CNDP)

Bavoux Pascal, Gagneur-Lacoin Elisabeth. Les actions parents-école : problèmes de légitimité. Migrants-Formation, n° 107, décembre 1996, pp. 160-169.

On assiste depuis quelques années déjà, en raison de la persistance de l'échec scolaire chez les enfants des milieux populaires, à un développement massif d'actions en direction des familles, à l'initiative d'associations, de responsables de collectivités locales ou d'enseignants. Certaines ont pour objectif la mise en place d'une action pédagogique alternative ou, plus fréquemment, d'un soutien scolaire, mais leur efficacité n'a pas encore été clairement démontrée. S'intéressant plus particulièrement aux actions parents-école, qui sont en constante progression, les auteurs ont analysé les volets " éducation " des contrats de ville dans lesquels elles apparaissent. Ils montrent leur évolution et proposent une typologie de celles-ci ( le domaine concerné, les objectifs sous-jacents, les rôles induits pour les parents, etc. ). Selon eux, ces actions soulèvent des questions de fond : celle de la pertinence des moyens mis en œuvre par rapport au contexte et aux objectifs, celle de la responsabilité et des pouvoirs des parents dans l'éducation de leurs enfants (on constate en effet que les relations parents-enseignants y sont profondément dissymétriques), celle enfin de la légitimité de l'intervention dans la famille.

Blais Marie-Claude L’éducation est-elle possible sans le concours de la famille ? Document :les attentes des parents vis-à-vis de l’institution scolaire.Le débat, n°132, novembre-décembre 2004

Marie-Claude Blais s'interroge sur le l'éducation sans le concours de la famille et conclut que l'éducation est un tâche collectiveimpliquant la participation conjointedes deux institutions:la famille et l'école.

Boroviec Maryan, Tieghem Pascal. Les parents et l’école, les parents dans l’école. Le groupe familial, n° 158, octobre 1998, p 32-46

Les auteurs sont tous deux coordonnateurs ZEP dans des collèges de Roubaix et Tourcoing. Ils analysent d'abord les obstacles au rapprochement souhaité en zone d'éducation prioritaire entre école et familles. Si les parents perçoivent bien l'école comme un outil de promotion sociale, ils se sentent exclus de celle-ci en raison de sa complexité, regrettent le manque d'information, l'absence de véritable dialogue basé sur la reconnaissance mutuelle. Quant à ceux qui vivent l'exclusion, ils ont développé des comportements de marginalité et ont une vision négative de l'école. Pour mobiliser les parents de ces deux ZEP, différents projets ont été mis en place (ateliers parents-enfants, accueil des parents, accueil et intégration des 6e, partenariat école-quartier) qui ont tous eu pour objectif de favoriser la réussite scolaire des enfants en associant les parents à leurs études. Trois axes ont guidé ces actions. Tout d'abord, il s'agit de valoriser les parents aux yeux des enfants eux-mêmes et de la communauté éducative en leur permettant d'investir les lieux scolaires et de participer à certaines activités. Ainsi, les parents deviennent des partenaires éducatifs et les relais des enseignants : accueil des parents de 6e avec information sur les actions qu'ils mènent pour la remédiation ou la santé de l'élève, mise en œuvre de projets familles-quartier, participation au journal du collège, espace " rencontre avec les parents " organisé à l'intérieur de l'établissement par l' " Ecole des parents ". Enfin, le troisième axe est celui de la responsabilisation à la citoyenneté et de la sensibilisation aux phénomènes de violence (débats à l'initiative de l' " Ecole des Parents " sur les sujets d'actualité, informations sur le fonctionnement de l'école, la toxicomanie, etc.). Certes, ces actions ne produisent pas toujours les effets escomptés car il faut vaincre les frilosités et agir dans la durée, mais elles ont permis aux regards des uns et des autres de se transformer et aux pratiques de se modifier.

Caille Jean-Paul. Les familles et le collège : perception de l’établissement et relations avec les enseignants au début des études secondaires. Education et Formations, n° 60, juillet – septembre 2001, p 19-40

Le resserrement des liens entre les parents et l'équipe pédagogique qui a en charge l'enfant constitue un des axes de la politique des ZEP et des REP. L'enquête de la Direction de la Programmation et du Développement portant sur un échantillon représentatif de 15290 parents d'élèves de collège montre que, trois ans après l'entrée de leur enfant en sixième, les parents d'élèves portent un jugement globalement positif sur le fonctionnement du système éducatif, même s'ils sont plus réservés sur la prise en charge pédagogique. Cependant, un parent d'élève de ZEP sur trois estime que son enfant n'est pas tout à fait en sécurité dans son établissement. On observe aussi que les parents de nationalité étrangère éprouvent un sentiment d'insécurité plus grand, sont globalement moins satisfaits du niveau de l'établissement, de la discipline et de la qualité de l'enseignement, ce qui s'explique par le fait que les familles étrangères appartiennent à des milieux sociaux plus défavorisés et ont leurs enfants scolarisés dans des établissements plus difficiles. Elles entretiennent aussi moins de relations avec les enseignants. Enfin, les familles dont l'enfant fréquente un collège classé en ZEP sont moins satisfaites que les autres familles (sécurité, discipline, niveau de l'établissement, encadrement des élèves pour assurer leur réussite). Selon l'auteur, " tout se passe comme si les politiques mises en œuvre dans les ZEP n'avaient pas réussi à engendrer une dynamique suffisante pour enrayer le poids des déterminants sociaux et scolaires ".

CHARLOT Bernard, ROCHEX Jean-Yves. L'enfant-élève : dynamiques familiales et expérience scolaire. Lien social et Politiques-RIAC, n° 35, 1996, pp. 137-151.

Comment l'enfant est-il " produit " dans des sociétés contemporaines où s'est accrue la dépendance entre la famille et l'école ? Comment devient-il élève ? La sociologie de l' " habitus " ne s'intéressait guère à cette question. Des recherches plus récentes analysent les pratiques parentales et tentent d'identifier des processus et des configurations familiales. Les recherches d'ESCOL sur le rapport des jeunes au savoir et à l'école rencontrent cette question des pratiques parentales et de ce que s'en approprient les jeunes. Sont ici analysés les formes de mobilisation parentale sur l'école, les liens que les jeunes établissent entre lieux, personnes et types d'apprentissages, et les processus subjectifs et intersubjectifs de mobilisation scolaire des parents et de leurs enfants. (résumé du périodique).

Chauveau Gérard, Rogovas-Chauveau Eliane. La réussite au cours préparatoire et les interactions école-familles populaires. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 114, sept 98, p 110-135

Pour comprendre l'origine des difficultés dans l'apprentissage de la lecture-écriture de nombreux enfants d'ouvriers, les auteurs ont observé leur comportement scolaire face à cet apprentissage ainsi que les attitudes des intervenants adultes. Ils ont ensuite réalisé des entretiens avec les enseignants et les parents à propos des difficultés de l'enfant. Cinq cas sont particulièrement décrits dans cet article en raison de leur valeur d'exemples-types : ils montrent, dans l'interaction école-familles populaires, la variété des scénarios possibles (dénigrements mutuels entre parents et enseignants, malentendus pédagogiques, pseudo-ententes, dévalorisation/autodévalorisation). Ainsi, les ratés de l'apprentissage sont souvent liés aux ratés de l'interaction éducative enfant-école-famille. Pour améliorer la communication entre les trois acteurs du triangle sociopédagogique enfant-famille-école, les auteurs ont mis au point un dispositif expérimental dont les points forts sont : 1. l'organisation de deux séances d'aide individuelle à la lecture avec chacun des enfants d'une classe de CP ; 2. la proposition faite à chaque famille d'assister à une séance, à l'école ou au domicile (observation silencieuse des parents, explicitations portant sur le sens des interventions et sur l'acte de lecture, échange sur la scolarité de leur enfant et sur l'enseignement) ; 3. le compte rendu régulier de chaque séance à l'institutrice. A la suite de ce travail, le taux d'échec en lecture a considérablement diminué, des changements d'attitude ont été constatés aussi bien du côté de l'institutrice que du côté des parents. Dans une dernière partie, les auteurs décrivent l'expérience d'accompagnement scolaire en direction des élèves " fragiles " et/ou " défavorisés " (les Clubs Coups de Pouce) menée à Colombes, en partenariat avec la municipalité.

Chenouf Yvanne. Lecture, Illettrisme, La famille, l’école, le lot des uns, la part des autres Les actes de lecture, n° 84,2003

Cousin Olivier. Des médiateurs entre l’école et les parents. CEFI brèves, 1999 n° 2, p 1-3

Cunha Maria do Céu. Les parents et l’accompagnement scolaire : une si grande attente. Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, p 180-200

Alors que les parents des couches populaires manifestent méfiance et agressivité envers l'institution scolaire, ils accueillent favorablement les dispositifs d'accompagnement scolaire, même s'ils ne participent que de loin au travail mené par les associations qui pourtant réclament leur présence. Pour eux, il ne s'agit pas d'un désinvestissemet, mais l'accompagnement les a soulagés d'une tâche d'aide à leurs enfants qu'ils avaient du mal à mener à bien en raison de difficultés d'ordre relationnel avec ceux-ci et de difficultés d'ordre technique dues à leur faible scolarisation. Ils attendent de l'accompagnement scolaire avant tout une aide aux devoirs, même si d'autres démarches d'apprentissage, plus ludiques, peuvent être utilisées. Cette attente est partagée par les enfants et les accompagnateurs ont de plus en plus de difficultés à les entraîner vers d'autres projets moins directement scolaires. Dans sa conclusion, l'auteur craint qu'en laissant croire aux parents que l'accompagnement scolaire va sortir leurs enfants de l'échec, on ne prenne le risque de discréditer les associations à leurs yeux..

Delacourt M.P,Dusart N,Scy A,Wachowski J. Comment impliquer les parents dans la scolarité de leurs enfants? Quelques actions. Recherches, février 2004,n°40.

Demailly Lise, Verdière Juliette. Les limites de la coopération dans les partenariats en ZEP Ville-Ecole-Intégration,n°117, juin 1999. Cf . les parents d’élèves sont-ils de réels partenaires ? p 39-41

Ces quelques pages présentent 3 orientations du partenariat avec les parents évoqué par les enseignants :l’apport d’une aide,d’un soutien(organisation de fêtes) ,les parents soutenus par l’école qui leur apprennent à être " de bons parents ",la coopération que tout parent selon les acteurs de l’Education nationale ,devraient développer avec l’école.

Danic Isabelle. L’aide scolaire des parents : un facteur ambivalent et partiel de l’articulation famille-école. Les cahiers du CERFEE 2000, n° 16 p 71-78 lien sur le sommaire du numéro

Davaillon Alice ,Nauze-Fichet Emmanuelle. La trajectoire scolaire des enfants pauvres. Revue éducation et formation n° 70 ,décembre 2004 Lire l’article

Dupraz Luce. Les lieux-passerelles entre familles et école maternelle. Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16 p 29-40

Les lieux-passerelles pour les deux à trois ans, apparus il y a une quinzaine d'années dans les quartiers les plus défavorisés, présentent une grande diversité et sont encore mal connus, même si leur nombre va croissant. Ils ont deux objectifs : préparer à une intégration réussie à l'école maternelle les enfants pour lesquels des difficultés d'adaptation sont à prévoir (problèmes sociaux, non-usage de la langue française, etc.) et améliorer la communication entre parents et enseignants. L'auteur distingue les principaux types de lieux-passerelles (implantation, sélection des enfants, équipe professionnelle, objectifs) puis elle étudie plus particulièrement les lieux-passerelles entre familles et écoles. Quel que soit le schéma, tous les lieux-passerelles présentent des caractères communs : ce sont des lieux intermédiaires de quartier où l'espace social et l'espace familial s'interpénètrent, où le lien est à double sens (famille vers école mais aussi école vers famille) ; ils s'adressent à la fois aux parents et à l'enfant ; ils s'adaptent en permanence à la réalité du terrain et proposent une réponse de type culturel, sans didactisme ni assistanat ; ils s'inscrivent dans une logique de confiance et de respect à l'égard des parents. L'évaluation de ce dispositif a montré que de nombreux enfants ont pu aborder l'école maternelle dans de bonnes conditions, que les parents avaient modifié leur regard sur l'école et les enseignants et que ceux-ci se montraient plus compréhensifs à l'égard des parents.

Duru-Bellat Marie. Les résistances des familles (de certaines d’entre elles) à l’école pour tous. Ville-Ecole-Intégration Enjeux n° 127, déc 2001, p 61-73

Consultation au format PDF (82 ko)

Dutercq Yves. Engagement et mobilisation des parents autour de l’école : les actions pour le maintien en ZEP d’écoles parisiennes. Revue française de sociologie, INRP n° 44, 2003, p 469-496

Felix Christine. Le travail à la maison raconté aux enseignants. X Y Zep, centre Alain Savary, INRP, n° 19, 2005, p 2 Lien sur X Y Zep n°19

Francis Véronique. Les mères des milieux populaires face à l’école maternelle : accès à l’information et rapport à l’institution. Les sciences de l’éducation pour l’ère nouvelle, n° 4, vol 33, 2000, p 83-108

Comment les mères des milieux populaires abordent-elles l'école maternelle et quels points d'appui utilisent-elles pour entamer leur " carrière " de parents d'élèves ? L'auteur a mené son enquête dans des classes d'écoles maternelles situées en zone d'éducation prioritaire dont le dispositif d'information aux parents d'élèves intègre un support d'information à caractère conversationnel (36 entretiens menés auprès des parents, des mères essentiellement). Pour les mères, la scolarisation marque l'élargissement de la fonction de suivi qui fonde le rôle maternel. Leur besoin d'information n'est que partiellement satisfait par l'école en raison de la distance maintenue par l'institution scolaire et elles ressentent comme une difficulté le contact direct avec l'enseignant, alors qu'elles se sentent plus en confiance avec les A.T.S.E.M. Enfin, l'information à caractère conversationnel, au moyen d'un support comme le cahier d'information, répond en partie à leur besoin d'assurer le suivi de l'enfant. Cet objet scolaire, utilisé dans la sphère familiale, offre donc des points d'appui à l'accompagnement maternel et aide à la perception, pour les mères, de l'importance des pratiques langagières de l'école.

Fumat Yveline. Quand l’école veut éduquer la famille. Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16 p 11-27Lien sur le sommaire du numéro

Ginsberg-Carré Christiane. De la puissance paternelle à la responsabilité parentale. Sciences de l'éducation pour l'ère nouvelle,n°4 ,2004,page 95

Glasmann Dominique. Les dispositifs d'accompagnement scolaire : des intermédiaires entre familles et école ? Lien social et Politiques-RIAC, n° 35, 1996, pp. 99-107.

Selon l'auteur, les dispositifs d'accompagnement scolaire, de soutien, d'aide aux devoirs ou d'AEPS ne parviennent pas à jouer un rôle d'intermédiaire entre école et familles populaires. Après avoir décrit ces nombreux dispositifs, leurs objectifs et la diversité des acteurs, il s'attache à repérer les grandes tendances qui les concernent tous : l'aide aux enfants et le rapprochement école-familles. L'enfant s'y trouve à l'abri de la sanction scolaire et de l'impatience parentale, vient de son plein gré dans cet espace intermédiaire entre l'école et sa famille. Or, avec le temps, les dispositifs se sont rapprochés de l'école et les modalités de travail avec les enfants s'apparentent de plus en plus au modèle scolaire et les relations avec les familles ont du même coup perdu de leur efficience. Les contrats que doivent signer les parents pour que leur enfant bénéficie de l'accompagnement, l'appel à l'implication familiale et à la responsabilisation, tout cela manifeste d'une même représentation des familles que partagent donc maintenant acteurs scolaires et péri-scolaires. Ainsi la médiation va plus de l'école vers les familles qu'en sens inverse alors qu'il serait souhaitable que les dispositifs d'accompagnement se tiennent à distance de l'école pour jouer leur rôle d'intermédiaires et qu'ils s'engagent davantage dans d'autres contenus d'activités éducatives, plus distanciées du scolaire.

Glasman Dominique, Luneau Catherine. Parents et accompagnement scolaire : quelle approche ? Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, p 154-179

Quelles relations les parents entretiennent-ils avec un type de dispositif d'accompagnement scolaire : les activités éducatives péri-scolaires (AEPS) ? Pour répondre à cette question, trente-cinq entretiens de parents appartenant aux classes populaires d'une ville moyenne de la région Rhône-Alpes ont été réalisés. Selon leur " être-au-quartier ", la plus ou moins grande distance qu'ils entretiennent avec lui, les parents font un usage différent des AEPS, celles-ci n'ont pas le même sens pour eux. Lorsque les familles vivent davantage dans les limites du quartier, elles ont recours aux dispositifs offerts et notamment à l'AEPS, qui est moins intégrée à l'institution scolaire que les études, ce qui est moins le cas des familles vivant hors du quartier ou s'efforçant de le maintenir à distance. Elles recherchent d'abord une aide aux devoirs, le projet, dont elles ne comprennent pas les enjeux, étant surtout ressenti comme un moment de détente et de distraction. 

Glasman, Dominique. Rapprocher les familles de l’école ? Mais pour quoi faire ? XYZep bulletin du centre Alain Savary, INRP, n° 1, décembre 1997, p 3-5

De nombreux projets de zone se posent la question de l'implication nécessaire des familles dans l'école et sur les moyens d'y parvenir afin que les enfants connaissent la réussite scolaire. L'auteur n'est pas sûr que la fréquentation de l'école soit un bon indicateur du degré d'implication des familles et indique les différentes raisons qui font hésiter les parents à se déplacer : ils font pleine confiance à l'école qui est d'abord l'affaire des enseignants, ne maîtrisent pas bien ses codes, s'intéressent plus aux résultats de leurs enfants qu'aux " techniques " mises en œuvre par les enseignants, surtout quand les explications sont données dans un langage trop professionnel. Il se demande ensuite quel type de participation souhaitent les enseignants : s'agit-il, pour les parents, de s'impliquer dans les instances de l'école, de rencontrer les enseignants, d'effectuer un suivi du travail scolaire ? Du côté des acteurs de l'école, il voit dans la demande d'implication un besoin de reconnaissance et le souci non conscient d'imposer un certain modèle éducatif qui n'est pas nécessairement celui des familles d'origine étrangère. Mais n'y a-t-il pas le risque de détourner vers les familles la responsabilité d'un éventuel échec au moment où celles-ci attendent de l'école qu'elle favorise la réussite de leurs enfants.

Glasman Dominique. L’accompagnement scolaire : un espace de " médiation " ? Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16, p 113-125 Lien sur l’article

Imbert – Guillaume Jacqueline. Des missions/démission des parents ? Quelques réflexions sur la relation familles-enseignants. Les cahiers du CERFEE, 2000, n° 16, p 79-88

Pour analyser les relations entre les familles et les enseignants, l'auteur a procédé à des entretiens, en 1999, auprès d'enseignants et de parents de deux écoles parisiennes au recrutement contrasté (une école classée en ZEP, l'autre accueillant une majorité d'enfants de cadres supérieurs). Pour ce qui est des familles, elle observe que toutes considèrent que l'école est une priorité, les parents de ZEP insistant davantage sur son rôle d'insertion sociale. Les stratégies qu'elles mettent en œuvre vont de la confiance absolue (chez certains parents de l'établissement classé en ZEP notamment) à l' " investissement scrutateur ", en passant par la confiance " limitée " (ces deux dernières stratégies existant quel que soit l'établissement). Quant aux enseignants, les discours sont différents selon l'établissement : ceux de ZEP regrettent pour la plupart l'absence des familles alors que ceux de l'établissement au recrutement plus favorisé se divisent en deux catégories : ceux qui tiennent les familles à l'écart, ceux qui cherchent le contact avec elles pour mieux les " gérer ". Ainsi, plus les familles se sentent éloignées de l'école, plus elles lui font confiance, mais aussi plus les enseignants considèrent cette attitude comme démissionnaire. En revanche, plus les familles manifestent un certain manque de confiance, s'autorisent à intervenir dans le domaine pédagogique, plus elles gagnent le respect des enseignants. La question ne serait-elle pas, dans les relations entre les familles et l'école, de préciser quelles sont les limites et la nature des missions des parents et des enseignants ?

KROURI Malika. Témoignage d'une femme relais entre école et famille dans une ZEP. Psychologie et Education, n° 24, mars 1996, pp. 47-56.

Dans le cadre d'une expérience de mise en place d'une pédagogie de la réussite dans l'apprentissage de la lecture, l'équipe pédagogique d'une école située en ZEP dans la banlieue de Toulouse a souhaité l'implication d'une personne-relais chargée de renforcer la relation entre l'école et le quartier, d'assurer le relais entre la famille, l'école et les autres structures que l'enfant fréquente afin d'amener les différents partenaires à mieux se comprendre, à mieux coordonner leurs actions. L'auteur de l'article décrit le contexte de l'action et son déroulement (démarches vers les structures, vers les familles et vers l'école), les types d'intervention qu'elle a eu à faire. Elle énumère les conditions à remplir pour qu'une telle initiative réussisse, analyse le rôle que doit jouer le médiateur et, dans sa conclusion, indique les bénéfices qu'enfants, familles, enseignants et partenaires du milieu associatif peuvent tirer.

Lahaye Willy, Maolini Maria-Pia, Nimal Patricia. Regards des jeunes sur les relations école-famille. La revue internationale de l’éducation familiale, 1999, Vol 3, n° 1 et 2, p 5-30 Résumé du contenu

Lahire Bernard. La réussite scolaire en milieux populaires ou les conditions sociales d’une schizophrénie heureuse. Ville-Ecole-Intégration, n° 114, sept 1998, p 104-109 Consultation En ligne | Au format PDF

Lebon Francis . Les stratégies éducatives des familles et le " temps libre "des enfants .Ville-Ecole -Intégration Diversités ,juin 2005,n°141,chapitre 3 " Des villes à leur portée " 

Le Breton Joce. L’école : un univers opaque pour les élèves et leurs parents. Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, p 88-102

Face à la scolarisation de leur enfant en primaire, comment réagissent les parents des milieux populaires ? Quels discours tiennent-ils et quelles stratégies et pratiques développent-ils ? L'auteur, s'interrogeant sur les interactions entre les familles populaires et l'institution scolaire, parle de l'" opacité " de cette dernière, aussi bien pour ce qui est des modes de repérage dans le système scolaire que pour ce qui relève de la gestion de la scolarité des enfants (flou des formes d'évaluation par exemple). Menant son enquête dans une ZEP de la région parisienne à partir d'entretiens de parents d'élèves dont le premier enfant venait d'entrer au CP, elle constate la mobilisation des parents sur l'école mais aussi l'opacité pour eux des méthodes d'enseignement, surtout pour ce qui concerne l'apprentissage de la lecture-écriture. Mais l'opacité existe aussi du côté des " enfants-élèves ", qui identifient mal les tâches d'apprentissage, ne repèrent pas clairement ce qu'ils font et pourquoi ils le font. Quant aux enseignants, ils méconnaissent assez largement les opérations intellectuelles mises en jeu dans la construction par les élèves du rapport à l'écrit, surtout lorsque ceux-ci sont issus de milieux dits défavorisés.

Lescarret Odette. Pratiques éducatives parentales et réussite scolaire en milieux défavorisés. La revue internationale de l’éducation familiale, 1999, Vol 3, n° 1 et 2, p 77-94

LORCERIE Françoise. La coopération des parents et des maîtres : une approche non psychologique. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 114, septembre 1998, pp. 20-34.

 Depuis deux siècles, les relations entre parents et école ont toujours été conflictuelles, par-delà les contextes sociaux et institutionnels. L'auteur décrit trois normes de la relation contradictoire entre enseignants et parents : la sujétion ou distance dominatrice vis-à-vis des parents ; le partenariat, depuis 1989, notamment dans les zones prioritaires ; et enfin la satisfaction, qui transforme les parents en " clients ", autorisés à demander équité et efficacité. Aujourd'hui, la politique scolaire organise ces trois systèmes plus qu'elle ne tranche en faveur de l'un d'eux. Le partenariat civique peut être considéré comme un échec, les expériences tentées s'étant heurtées à de nombreuses résistances de la part des enseignants. L'Education nationale a alors repris sa position dominante et les actions école-parents mises en place dans les ZEP (opérations alphabétisation pour les mères, informations sur l'école, accueil en maternelle, information sur le travail des élèves, etc.), si elles se présentent comme des médiations entre les parents et l'école, relèvent plutôt d'une attitude de démarchage, de paternalisme et de stigmatisation. Ainsi, le " non-dialogue " demeure la forme de base du rapport entre école et parents.

Lorcerie Françoise (dir) Cavallo, Delphine. Les relations entre familles populaires et école. Les cahiers millénaire 3, n° 24, p 5-24 2002

 Les familles populaires vivent, comme les familles des autres catégories sociales, leur rapport à l'école sur le mode de l'investissement ou de la frustration. Les auteurs présentent les résultats des principaux travaux de recherche sur la question. Les premières approches font du rapport à l'école des familles populaires une affaire de culture : l'éloignement physique de l'institution scolaire proviendrait de l'écart culturel entre familles populaires et institution scolaire et expliquerait les conduites d'évitement du contact direct. Cependant, l'éloignement physique ne signifie pas un éloignement subjectif, les familles populaires ont des attentes fortes vis-à-vis de l'école et peuvent parfois se mobiliser autour de la scolarité des enfants. Dans une seconde partie, les auteurs s'interrogent sur les systèmes de relations au sein desquels se construit la scolarité des enfants. Les travaux de recherche de ce second courant insistent sur l'opacité des fonctionnements scolaires pour les familles populaires ; celles-ci montrent une méconnaissance des savoirs scolaires, et des formes pédagogiques modernes et la distance des agents scolaires à leur égard ne permet pas d'y remédier. Les parents ont donc tendance à déployer différentes stratégies pour agir sur le destin scolaire de leur enfant : suivi familial du travail scolaire, appel à des aides externes, comme les ressources de l'accompagnement scolaire, pratiques d'évitement d'établissements perçus négativement, résistance au verdict scolaire. Les conduites de résignation sont rarement dues à l'indifférence, elles s'expliquent davantage par le manque d'opportunités de ressources à la fois internes à la famille et externes (dans le quartier et les relations amicales). Les travaux de ces deux courants interpellent différemment l'action publique : l'approche par la culture vise à changer les façons d'être des familles éloignées de la culture scolaire (actions d' " éducation familiale ") ; pour les travaux interactionnistes, le rapprochement vise à trouver les voies d'une bonne relation entre les acteurs sociaux concernés et les parents. Dans leur conclusion, les auteurs, après avoir discuté la conception des actions destinées à refonder les relations parents-enseignants, considèrent que ce qui manque à la politique de partenariat école-famille telle qu'elle est préconisée par le ministère de l'Education nationale, c'est une décision instituant une " structure d'interaction capable de mettre parents et enseignants, chacun dans son rôle, sur un pied d'égalité au sein du partenariat ".

Neyroud Patrick. Si on en parlait ? L’école des parents, mars 2001, hors-série n° 1 p-36-37

Mancel Martine, Pilet Dominique, Perrier Didier. Parents : quel est le problème ? Dialogue, n° 96-97, 2000, pp. 42-46.

Partant des travaux de recherche qui montrent tous les fortes attentes des parents des milieux populaires pour leurs enfants en matière de réussite scolaire, et ce malgré la complexité et l'opacité de l'école et les fréquents malentendus avec les enseignants, les auteurs rendent compte de leur manière d'organiser la réunion de rentrée avec les parents dont les enfants entrent en classe de CP (sa préparation, ses objectifs, l'accueil proprement dit). Ils analysent le questionnaire qu'ils leur ont proposé et qui a trait essentiellement à ce qu'ils pensent du rapport à la lecture de leurs enfants et à ce qu'ils font avec eux autour du livre et de l'écrit. Ils font ensuite le récit d'une autre action en direction des parents menée dans le cadre de la " Semaine des parents à l'école " (les parents sont invités à assister à des séquences de lecture dans la classe de leurs enfants), puis ils dressent le bilan de l'ensemble des rencontres. Ils notent une plus grande confiance entre enseignants et parents et une meilleure compréhension chez ces derniers des attentes des enseignants.

Mazzella Sylvie. Belsunce : des élèves musulmans à l'abri de l'école catholique : l'école publique en butte aux stigmates et aux procédures. Les annales de la Recherche Urbaine, n° 75, juin 1997, pp. 79-87.

L'auteur a mené son enquête dans le quartier Belsunce, au centre de Marseille, dans deux écoles primaires, l'une publique et classée en ZEP et l'autre privée et catholique, attirant vers elle de nombreux enfants de commerçants ou d'ouvriers qualifiés maghrébins. L'auteur décrit le projet pédagogique de l'école publique (animation pédagogique, rattrapage et soutien, développement de l'action sociale et du médico-social, ouverture au quartier, volonté d'intégration sociale). Or, l'étiquetage ZEP, les pratiques d'animation sont mal reçus par un certain nombre de parents qui y voient un lieu de " sur-stigmatisation ", d'autant plus que l'école s'est " spécialisée " dans l'accueil de primo-arrivants et d'enfants à problèmes. Dans l'école catholique, qui accueille maintenant plus de 80% d'enfants d'origine étrangère, le projet éducatif repose sur deux axes : donner une culture d'enseignement général grâce à une pédagogie traditionnelle et dispenser une formation morale. L'enseignement religieux est adapté à la situation et il n'est fait aucune allusion à une ouverture de l'école sur le quartier. Le suivi scolaire quotidien des enfants par les familles est exigé. Les familles maghrébines interrogées justifient leur choix du privé par le souci de réussite scolaire de leur enfant, le souhait d'une éducation stricte, l'acquisition d'une formation morale, l'harmonie entre milieu familial et milieu scolaire, même si la religion est différente, mais aussi par l'image négative qu'elles ont de l'école publique et de la pédagogie ZEP. L'auteur, dans sa conclusion, souligne les voies paradoxales que peut prendre l'intégration.

Miron Jean-Marie. La difficile reconnaissance de " l’expertise parentale ".Recherche et Formation, n°47,2004 Lien sur le sommaire de la revue

Paquin Maryse, Papillon, Simon. L’assistance éducative parentale : programme d’interventions en milieu familial auprès des parents ayant un enfant en difficulté scolaire à l’école élémentaire. " Les difficultés d’apprentissage " volume XXV n° 2 automne-hiver 1997. Association canadienne d’éducation de langue Française. résumé de l'article

PAYET Jean-Paul. La connivence et le soupçon : le dialogue école-familles à l'épreuve de l'ethnicité. Migrants-Formation, n° 89, juin 1992, pp. 82-97.

 L'appartenance ethnique des familles influe-t-elle sur le déroulement et l'issue des rencontres entre parents et acteurs scolaires ? A partir d'un corpus d'enregistrement d'une cinquantaine de rencontres dont il livre ici quelques extraits, l'auteur constate que la communication entre acteurs scolaires et familles étrangères est souvent source de malentendus et de ruptures de communication. L'origine n'est pas à chercher dans les difficultés d'ordre linguistique mais dans l'absence de connivences qui existent pourtant bien quand il s'agit des relations entre acteurs scolaires et familles françaises. Il observe ainsi fréquemment, quand le dialogue a lieu avec des parents étrangers, l'absence de rituel de présentation, de commentaires pouvant adoucir les décisions, le refus d'énoncés personnalisés, le durcissement du ton lorsque l'acteur scolaire se sent mis en cause. Ces différenciations s'effectuent à l'insu des acteurs eux-mêmes. Dans sa conclusion, l'auteur s'attache à relativiser ses résultats, compte tenu de la taille de son échantillon, et estime que les enseignants ne sont pas suffisamment préparés au dialogue avec les familles, d'où la nécessité d'une formation à l'échange qui prenne en compte la diversité des contextes et des situations, notamment des situations de dialogue interculturel.

Payet Jean-Paul. " L’ethnicité, c’est les autres " : formes et enjeux de la relation de l’école aux milieux disqualifiés. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, hors série n° 6, décembre 2002, p 55-64 Lien avec l’article

Perroton Joëlle. Les ambiguïtés de l’ethnicisation des relations scolaires : l’exemple des relations école-familles à travers la mise en place d’un dispositif de médiation. Ville-Ecole-Intégration Enjeux n° 121, juin 2000, p 130-147

Incipit de l’auteur : " La prégnance du modèle républicain au sein de l’institution scolaire, son incapacité à gérer l’hétérogénéité empêchent de penser autrement que dans les termes nostalgiques de la " crise "les difficultés rencontrées .On assiste en outre progressivement à une ethnicisation des discours, qui imputent la responsabilité de ces difficultés aux familles issues des immigrations et à leurs enfants.Ainsi, les dispositifs de médiation visent de fait majoritairement les immigrés prétendant à une compréhension de leur culture tout en les enfermant dans des images stéréotypées et dévalorisées. Entre reconnaissance et " néo-colonialisme ",ils sont le symptôme des ambivalences du discours républicain et du dilemme dans lequel sont pris les enseignants."

Prêteur Yves. Education familiale et développement du rapport à l'écrit et à l'école. In : Les familles et l'école : apports de la recherche, points de vue de praticiens. Séminaire DEP-IREDU 1997. Dossiers Education et Formations, n° 101, juin 1998, pp. 69-92.

L'auteur rend compte de trois études portant sur les rapports à l'écrit et à l'école des familles et de leurs enfants. La troisième étude a eu pour objectif d'appréhender les influences réciproques entre contextes sociogéographiques, milieux socioculturels et caractéristiques de l'éducation familiale. La première phase a concerné 234 enfants de grande section de maternelle scolarisés dans trois zones sociogéographiques contrastées (dont une zone d'éducation prioritaire). Dans la seconde phase de l'étude, l'analyse a été centrée sur les familles et les enfants (scolarisés au CP) de la ZEP. L'analyse typologique réalisée sur les populations des 3 zones a permis de dégager trois formes dominantes de rapport à l'écrit : 1. un faible rapport à l'écrit (30% des familles, issues des milieux les plus défavorisés, résidant en ZEP pour moitié et majoritairement non francophones) ; 2. un rapport " technico-scolaire " à l'écrit qui n'est pas caractéristique d'un milieu socioculturel ou d'une zone sociogéographique (33% des familles) ; 3. un rapport privilégié à l'écrit (37% des familles, issues de milieux socioculturels intermédiaires ou favorisés, parmi lesquelles seulement 17% des familles de la ZEP et 7% des non francophones). Les résultats de l'analyse typologique soulignent que des pratiques sociofamiliales diversifiées favorisent la lecturisation de l'enfant, que la différenciation des représentations enfantines précède et soutient le développement des compétences en lecture-écriture et que le rapport à l'écrit est d'abord un rapport social à l'écrit. La seconde phase de l'étude, centrée sur la ZEP, a permis de dégager cinq types contrastés de familles : des familles très traditionnelles et des enfants conformistes (28%, des familles socioculturellement hétérogènes) ; des familles ayant une forte volonté d'intégration scolaire mais un manque de ressources (24%, le groupe le plus défavorisé socioculturellement) ; 3. des familles exerçant une socialisation familiale " hypercontrôlante " qui annihile compétences sociales et personnalisation chez l'enfant (16%, des familles socioculturellement hétérogènes) ; 4. des familles qui privilégient la personnalisation et le rôle des contextes socioculturels auprès de l'enfant (18%, groupe le plus favorisé socioculturellement) ; 5. des projets éducatifs familiaux très affirmés qui favorisent la personnalisation, les apprentissages et l'intégration scolaire chez l'enfant (14%, familles très défavorisées du point de vue du niveau d'étude et des professions). Pour l'auteur, il y a donc "une réelle hétérogénéité " intra-ZEP " liée, au-delà des déterminismes socioculturels traditionnels, à la diversité des articulations entre projets éducatifs, ressources et organisation matérielle et culturelle de la vie familiale".

Pujol Jean-Claude, Gontier Cécile. L’école et les parents : pratiques et représentations. L’orientation scolaire et professionnelle, n° 2, volume 27, juin 1998, pp. 255-269.

Les difficultés économiques font de l'école un enjeu pour les familles qui se mobilisent plus ou moins. Les modalités de cette mobilisation constituent de véritables pratiques sociales. Quelles sont alors les représentations de l'école chez les parents en fonction du degré de leur implication ? Cet article tente de répondre à cette question en étudiant la structure des représentations chez deux groupes de parents. Les résultats montrent que les parents impliqués ont une représentation de l'école comme milieu de socialisation complémentaire à celui de la famille. Les parents peu impliqués ont une représentation de l'école comme bastion du savoir et des valeurs. (résumé du périodique).

Sotinel Odile. La coupure et l’éloignement entre le corps enseignant et le quartier, les parents, les élèves… en école maternelle. Ville-Ecole-Intégration Enjeux, hors série n° 6, décembre 2002, p 52-54

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Stuart Lambert Paul, Peignard Emmanuel Ambition et réussites scolaires et professionnelles comparées des enfants d’immigrés. Revue française de pédagogie,n°140,2002, p75-88

Une enquête sur un échantillon de jeunes âgés de 16 à 25 ans montre que les fils et filles de deux populations d’immigrés conçoivent,envers la réussite scolaire et l’insertion professionnelle,des aspirations et des choix conformistes et stratégiques,adaptés aux nombreuses conditions d’intégration actuellement exigées des nouvelles générations-notamment d’origine étrangère.Toutefois,cette adaptation ne suffit en aucun cas à constituer un cadre favorable à l’accès au marché de l’emploi.

THIN Daniel. Les relations entre enseignants et familles dans les quartiers populaires. Revue EN FAS, n° 6, décembre 1995, pp. 30-36.

Les relations entre enseignants et familles sont d'ordre structurel, deux logiques sociales différentes s'affrontant. Les enseignants souhaitent une " co-scolarisation " entre eux et les familles, attendent d'elles qu'elles agissent comme des auxiliaires de l'école, conformément à ses attentes et à ses besoins, voire même qu'elles livrent à l'école un enfant " scolarisable ". Lorsque les pratiques familiales ne sont pas conformes à ces attentes, ils parlent alors de familles démissionnaires. Du côté des familles, il existe de fortes attentes vis-à-vis de l'école, à la mesure de leur situation sociale, même si le suivi de la scolarité des enfants ne va pas de soi. Si certains, par peur de nuire à leurs enfants en intervenant dans le travail scolaire ou par incapacité à les aider, hésitent à s'impliquer directement, beaucoup tentent de contribuer à leur scolarité par des moyens indirects (aides de leur entourage, achat d'outils pédagogiques). D'autres au contraire ont des pratiques de " surinvestissement " du travail scolaire, ne laissent que peu d'autonomie à leurs enfants.

Vrignon Bernard. ZEP : difficultés et effets du rapprochement enseignants-familles à l’école primaire. Ville-Ecole-Intégration. Sept 1998, n° 114, p 136-152

La recherche-action décrite ici a été conduite dans l'école primaire d'une zone d'éducation prioritaire de Nantes. A partir d'observations du quotidien scolaire et d'entretiens avec les instituteurs, l'auteur rend compte de leur solitude et de leur malaise devant l'échec scolaire et de leur tentative de rejet des responsabilités sur l'enfant, la famille et l'environnement social. Cette " fermeture " de l'école entraîne deux stratégies parentales : l'attelage éducatif, c'est-à-dire la participation active des parents à l'éducation de leurs enfants et la collaboration avec l'enseignant, et la passivité, souvent prise pour de l'indifférence par les enseignants. L'auteur constate, à partir des entretiens de parents d'une classe de CE1, un rapport étroit entre ces stratégies parentales et les résultats scolaires des enfants. Il a ensuite mis en place un dispositif d'expérimentation des relations avec les parents d'élèves (rencontres systématiques avec les familles avant la fin du premier trimestre, action intensifiée auprès de certaines familles " indifférentes "). Malgré ses limites, on peut considérer que cette démarche active de l'enseignant en direction des familles populaires a eu une influence très positive sur les résultats scolaires.

Zehraoui Ahsène. Les relations entre familles d’origine étrangère et institution scolaire : attentes et malentendus. Ville-Ecole-Intégration, sept 1998, n° 114, p 53-73

Selon l'auteur, les familles issues de l'immigration se distinguent par leur histoire spécifique, leurs relations avec l'institution scolaire s'accompagnent d'un certain nombre de représentations et de préjugés. En s'appuyant sur les résultats d'une étude menée en 1995-1996, il montre la tendance à la sacralisation de l'institution scolaire et de la fonction des enseignants par les familles d'origine algérienne vivant en France ainsi que leur investissement dans la scolarisation de leurs enfants. Le malentendu avec les enseignants provient de leur méconnaissance des rouages de l'institution, de leur double disqualification sociale, comme immigrés et comme analphabètes, qui les conduit à rester à distance par peur du jugement d'autrui. Par contre, au sein de la famille, tout un ensemble de comportements (sacrifices, sanctions, récompenses) montre leur implication dans la scolarité de leurs enfants, même si les difficultés matérielles peuvent constituer un obstacle, de même que l'attitude des enseignants. L'auteur étudie ensuite les effets de l'école sur la famille (rôle de la mère, renforcement ou affaiblissement des liens familiaux). Dans sa conclusion, il insiste sur les transformations constantes que connaissent ces familles et émet le souhait d'un approfondissement des relations entre elles et l'école, d'une plus grande clarification des rôles et des attentes des uns et des autres.

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