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Devenir élève francophone plurilingue Des valeurs partagées aux pratiques réelles, quelle(s) formation(s) partagée(s) entre les enseignants de classes dites ordinaires et enseignants d'UPE2A

Par skus — publié 16/12/2014 11:05, Dernière modification 28/11/2023 14:37
Devenir un élève francophone plurilingue, lorsque l’on est allophone en situation de migration récente, impose de s’inscrire dans une forme scolaire méconnue, voire même inconcevable mentalement, celle du pays d’accueil. Devenir un élève qui s’engage dans la tâche scolaire exige d’apprendre à communiquer, se socialiser et se scolariser en français, tout autant que s’acculturer à de nouvelles pratiques avec pour corollaire de se construire une identité positive (Rayou, 2014). Ce travail de métissage linguistique, culturel, scolaire ne peut s’engager que sous certaines conditions d’accueil, d’étayage, d’accompagnement. L’ouverture à l’altérité « obligée » pour ces élèves nouveaux arrivants n’en est pas moins primordiale dans la formation de tout élève. C’est donc l’ensemble des enseignants qui ont à mener des actions coordonnées et des projets partagés, dans les temps d’UPE2A (Unité pédagogique pour les élèves allophones arrivants), comme dans les classes dites ordinaires.

 Conférences-Ateliers de chercheur-e-s

"Anthropologie des processus de métissage. Terrains et théories"

François Laplantine, anthropologue, philosophe, professeur émérite à l’université Lumière Lyon 2

Les processus de métissage historique, culturel et linguistique se forment dans une expérience de la désappropriation et de la reconnaissance de l’altérité en nous. Une pensée du métissage est une pensée de la résistance, tant à l’uniformisation croissante qu’à l’exacerbation des particularismes. Elle dessine une voie complexe et exigeante qui n’est ni celle de l’homogène ou de l’hétérogène, de la fusion ou de la fragmentation, des modèles visant l’intégration totale ou le repli identitaire.

Regarder la vidéo de la conférence 1H20 :

laplantine

Lectures associées :  

  • F. Laplantine et A. Nouss, Métissages. De Arcimboldo à Zombi, Paris, Pauvert, 2001
  • F. Laplantine et A. Nouss, Le métissage, Paris, Téraèdre, 2008
  • F. Laplantine, Je, nous et les autres, Paris, Poche-Le Pommier, 2010
  • F. Laplantine, Quand le moi devient autre, Paris, CNRS Editions, 2012

 

"Prendre en compte les pratiques et les représentations des élèves plurilingues : une utopie nécessaire pour la recherche et la formation en didactique du français"

Véronique Miguel Addisu, maître de conférences, ESPÉ de l’académie de Rouen, université de Rouen

Les ressources des élèves plurilingues pour apprendre à l’école sont d’autant moins visibles pour l’institution qu’elles s’activent différemment selon les contextes scolaires et didactiques (classe ordinaire ou classe d’accueil par exemple), et plus généralement selon les situations de communication que ces jeunes expérimentent. Or, si l’on sait que la réussite scolaire suppose que les élèves, à la fois semblables et différents, donnent du sens aux savoirs de l’école, il est difficile de se distancier de sa propre action didactique, de sa propre manière de leur donner du sens.

Mieux comprendre ces dynamiques suppose une posture altéritaire, fondée sur une décentration dans sa propre expérience professionnelle.

 

"Étayer les regards sur les productions écrites non-standard"

Martine Marquillo Larruy, professeure en sciences du langage, université Lumière Lyon 2.

Les enseignants sont souvent désemparés face à la quantité et la diversité des écarts à la norme chez les apprenants. Cette intervention propose de les sensibiliser à des postures qui s’écartent d’une correction compulsive (souligner une erreur dès qu’elle est repérée, ...). On partira de l’observation de productions diversifiées pour favoriser un regard capable d’associer les erreurs à des contextes de production spécifiques. On s’entrainera ensuite à l’interprétation des erreurs à partir d’une trame-repère. Pour asseoir cette démarche d’un point de vue théorique, on évoquera les travaux qui reconnaissent aux erreurs un statut d’indice sur les itinéraires d’apprentissage.

Lectures associées de Martine Marquillo Larruy :

 

 « Être élève francophone plurilingue » : réflexion sur les questions de dénomination et  présentation d’un outil pédagogique pour l’enseignement inductif de la grammaire.

Françoise Boch et Stéphanie Galligani, maîtres de conférence en sciences du langage, université Stendhal Grenoble-Alpes.

Évolution des dénominations du public scolaire visé

Cette contribution s’attache dans un premier temps à questionner le titre donné à ces journées d’étude en retraçant l’évolution des dénominations de ce public scolaire dans les circulaires de l’Éducation nationale et dans les discours enseignants.

Écouter la présentation

 

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Présentation de l'atelier

Les intervenantes mettent l’accent sur la nécessité de se doter d’outils pédagogiques permettant d’englober dans la classe tous les élèves, allophones y compris. Dans ce cadre, elles présentent (sous la forme d’un atelier) une démarche inductive spécifique de l’enseignement de la langue, « la grammaire en couleurs », élaborée par Maurice Laurent. Cette démarche leur parait en effet particulièrement adaptée à la formation d’enseignants qui œuvrent dans des classes composées d’élèves allophones et francophones de profils scolaires divers (difficultés d’apprentissage, difficultés linguistiques, etc.).

Écouter la présentation

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Atelier

L'enregistrement de l'atelier n'étant pas disponible, nous vous renvoyons à l’article ci-dessous pour comprendre les grands principes de la démarche et son opérationnalisation en classe (ou en formation d'enseignants):

De la grammaire implicite à la grammaire explicite La démarche de la grammaire en couleurs de Christiane et Maurice Laurent

 

Interventions des CASNAV

 

CASNAV : Centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs 

« Comment la circulaire "Organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés", s’est traduite dans la politique académique du CASNAV de Versailles, tant au niveau des organisations que des formations »

Corinne Leenhardt et Hélène Demesy, CASNAV de l’académie de Versailles.

« Construction et accompagnement dynamique de parcours d’élèves allophones à travers la variété des situations éducatives »

Michaël Rigolot, coordonnateur du CASNAV de l’académie de Besançon et formateur.

Le CASNAV de l'académie de Besançon travaille depuis plusieurs années à la construction et l’accompagnement de la scolarité d’élèves allophones au plus près de leurs besoins sur le long terme et des réalités des contextes linguistiques,sociologiques, éducatifs et géographiques où ils se trouvent.

Michaël Rigolot présente plusieurs dynamiques de travail collaboratif entre les professionnels éducatifs, les enfants-élèves, leurs parents ou les partenaires impliqués dans l'accompagnement. Il expose les bénéfices des médiations en écosystème dans des situations de "révélation" très concrètes, de la maternelle au lycée, ainsi que les outils d'accompagnement et d'aménagement à proposer ensuite.

"Entre la classe ordinaire et le dispositif UPE2A ; quelles collaborations ?"

Table ronde avec la participation du CASNAV de l’académie de Lyon. Animation : Sophie Blandenet, chargée de mission. Intervenants ; Charlène Michel et José Vilas Boas, enseignants au lycée Jean-Paul Sartre de Bron (69) ; Isabelle Graci, formatrice et Valérie Pépin enseignante 1er degré à Saint-Etienne (42).