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"L’Opéra à l’école ; trois ans de résidence dans une école et un collège ECLAIR à Vénissieux", table ronde

Par mjampy — publié 13/06/2014 09:55, Dernière modification 14/04/2016 12:05
Quels sont les effets du partenariat entre l'Opera de Lyon et un collège Eclair à Vénissieux ? Voici les réponses des différents acteurs de ce partenariat lors de la formation Art et Ecole organisée au Centre Alain Savary le 17-18 février 2014

 

Marie Evreux, chargée de mission de médiation culturelle, présente le contexte du projet l’Opéra à l’école et le partenariat entre l’Opéra de Lyon, pôle développement culturel et le collège Elsa Triolet avec pour but l’ouverture culturelle des élèves, de favoriser le travail en équipe et de faire continuité entre les écoles et le collège. Il y une résidence de trois artistes de l’Opéra à l’école Anatole France et au collège Elsa Triolet et un travail sur trois ans est mené.

Stéphanie Petiteau, responsable du pôle développement culturel, rappelle que l’Opéra de Lyon a une convention avec l’Etat sur 5 ans ce qui permet un partenariat à long terme. Le service développement culturel de l’Opéra réfléchit sur la meilleure façon de démocratiser l’opéra, dans le cadre d’une mission de service public. Le service a un rôle prospectif et a choisi Vénissieux car il y déjà la fabrique des décors de l’Opéra dans cette ville. En plus des résidences d’artistes et des représentations, les élèves peuvent venir aussi pour découvrir les métiers. Mais surtout la question est celle de l’influence de l’art à l’école sur les apprentissages pour laquelle le centre Alain Savary est engagé.


Christine Gourjux, principale du collège, rappelle que la constitution garantie l’égal accès à la culture et la loi d’avril 2005 introduit l’éducation artistique dans le socle de connaissances et de compétences, complétée par l’histoire des arts. La loi de refondation de l’Ecole de 2013 invite à cette éducation artistique. De plus Christine Gourjux, rappelle les difficultés de ses élèves et la nécessité de favoriser l’accès à la culture avec un projet d’établissement. Le projet opéra est un formidable levier à condition d’être convaincu de la réussite de chacun.


Christian Lallier, anthropologue à l’IFé, explique la démarche d’anthropologie filmée qui  accompagne ce projet.


Marie-Odile Maire Sandoz donne des éléments sur l’étude menée par le centre Alain Savary (IFé) concernant les impacts de ce projet sur les organisations, les professionnalités et les apprentissages scolaires.


François Bourgue, enseignant coordonnateur du projet au collège, indique que ce projet demande du temps aux équipes et une forte capacité d’adaptation selon ces matières mais aussi sur la co-animation avec les artistes. Les 12 professeurs engagés affirment que ce projet leur permet de mieux connaître les élèves. Puis François Bourgue donne des exemples de réinvestissement avec les élèves du travail avec l’Opéra.

Marie Evreux revient sur les difficultés des artistes eux aussi à travailler en co-animation, à comprendre le fonctionnement de l’école notamment les différences entre 1er et 2 degré. Ces contraintes sont contrebalancées par le plaisir de transmettre et de créer avec les élèves. Reste à savoir comment évaluer les élèves.

Sylvie Martin-Dametto, chargée d’étude au centre Alain Savary, apporte des éléments sur les observations de transformations professionnelles qu’elle a pu observer. Les acteurs sont passés d’une phase d’adaptation à une phase de transformation. Les artistes ont du s’adapter au fait que les processus d’apprentissage sont longs et complexes. De même la co-animation a permis aux enseignants d’être observateurs et de mieux s’interroger sur ces processus d’apprentissage. L’évaluation n’est pas évidente pour les artistes qui privilégient les réalisations collectives.


En dernier lieu Marie-Odile Maire Sandoz présente les premières conclusions des recherches sur l’impact du projet sur les apprentissages. Faire le lien entre ces pratiques artistiques et d’éventuelles améliorations des résultats scolaires n’est pas possible de manière causale. On peut toutefois voire des modifications en ce qui concerne le rapport à l’écrit, le travail de la mémoire et la concentration longue.

Ecouter la table ronde

Regarder la table ronde (1H27) :

table ronde opera